Le crowdfunding fait débat aux USA

Le crowdfunding fait débat aux USA

Publié le 27 août 2012

Malgré la promulgation du JOBS Act en avril dernier qui déréglemente, en partie, les levées de fonds des start-up, le gardien de la bourse US (SEC) refuse de la mettre à l’œuvre en l’état actuel.

« Pour la première fois, les Américains ordinaires vont pouvoir aller en ligne et investir dans les entrepreneurs auxquels ils croient» avait déclaré Barak Obama. Plus besoin d’entrer en contact physique avec un investisseur potentiel. Ce qui a son avantage dans un pays de la taille d’un continent.  Mieux, les investisseurs particuliers peuvent directement négocier avec les entreprises dans lesquels ils souhaitent investir. Un nouvel Âge d’or pour le crowdfunding !
Problème, si le JOBS Act a bien été promulgué en avril dernier, il n’existe toujours pas dans les faits. La faute à la Securities and Exchange Commission (SEC) qui traine les pieds. Or, pour appliquer une loi de cette nature aux États-Unis, le policier de la bourse US doit l’adapter à sa législation, la ratifier, et la mettre à l’essai pendant un à trois mois. Une éternité ! D’autant que la commission ne cesse de repousser les réunions de travail.

Et en France ?

Pourquoi un tel renâclement ? Aux yeux de la commission, le JOBS Act manque aux règles les plus élémentaires d’éthique du financement. Or, la crise des subprimes reste vivace dans le monde de la finance Américaine. Pas question que la SEC porte le chapeau. D’autant que, selon sa dirigeante Mary Shapiro, le JOBS Act ne protège pas assez les investisseurs. Pas assez de garde-fous, moins d’audits financiers, bref trop de liberté pour des start-ups qui en prennent déjà beaucoup.
Les entrepreneurs Américains devront encore attendre un peu afin de pouvoir lever des fonds jusqu’à un million d’euros par le web. En France, le crowdfunding permet de financer des projets avec un plafond de 100.000 euros. Au-delà, les entrepreneurs sont soumis à la stricte réglementation des levées de fonds. Peut-être une solution cependant, afin de pallier aux défaillances des banques Françaises, bien plus frileuses qu’outre-Atlantique.

Tancrède Blondé

Vous aimerez aussi

0 commentaires

Laisser un commentaire