Pour la première fois de son existence depuis son changement de nom en 1998, le Medef lance sa traditionnelle université d’été sous la présidence d’un socialiste. Trois jours qui ne seront pas de trop pour amener le gouvernement à leurs idées.

« Intégrer ». Tel est le thème par les instances dirigeantes du Medef pour ce cru 2012. Autrement dit, l’objectif sera de « comprendre et assimiler les nouveaux paramètres économiques, sociaux, humains, technologiques, géopolitiques ». Ou en tout cas faire comprendre…
Car, depuis l’élection de François Hollande à la présidence de la République en mai dernier, Laurence Parisot a eu maintes occasions d’afficher son « sérieux désaccord » avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault : hausse du SMIC, fiscalité, souplesse du marché du travail. Autant de thèmes qui fâchent patrons et politiques.
Mais, comme le dit le communiqué : Intégrer, c’est également « être admis dans l’équipe, vivre et réussir ensemble. Intégrer, c’est réunir, regrouper, fédérer ». Façon de dire qu’il faut toujours laisser la porte ouverte. Message reçu cinq sur cinq par le 1^er ministre, Jean-Marc Ayrault qui ouvrira lui-même l’université d’été du Medef par un discours demain14H30.

Discours de Montebourg attendu

Les poids lourds du gouvernement seront également présents lors de cette université d’été. Si, le Medef n’a, pour le moment, pas donné d’agenda précis, Michel Sapin, Pierre Moscovici, Jérôme Cahuzac, Arnaud Montebourg, Fleur Pellerin et Nicole Bricq interviendront devant les patrons du mercredi 29 au vendredi 31 août sur le campus de HEC à Jouy en Josas.
Beaucoup de patrons d’ailleurs attendront le discours du ministre du redressement productif. La vague de fermeture de sites industriels pendant l’été ayant mis à mal son volontarisme lyrique. Les ministres de l’Economie et du budget, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac seront également très écoutés.
Présent lors des trois jours de l’université d’été du Medef, Widoobiz ne manquera de vous faire les points d’accords et de désaccord entre les entrepreneurs et les politiques.

Tancrède Blondé