Les réflexes à adopter en cas de prise d'otages

Les réflexes à adopter en cas de prise d'otages

Publié le 22 janvier 2013

Bien qu’extrêmement rare, la tragédie d’In Amenas en Algérie oblige les entrepreneurs et expatriés à intérioriser ces règles de survie dans les zones à risques.

les réflexes à avoir lorsqu'on est pris en otage

Ce qu'il faut faire lorsque on est face à une situation de prise d'otages


« Ça n’arrive qu’aux autres », aime-t-on croire. Oui, mais parfois, ça arrive tout de même. La preuve avec la prise d’otage en Algérie qui a fait 37 morts officiels. Alors, bien entendu, la prise en compte du danger n’oblige pas à adopter une vision paranoïaque du monde. Mais, la mondialisation et le développement du commerce international obligent désormais les entrepreneurs à s’aventurer, dans certains cas, en terrain obscur.
Et parfois, le pire arrive. Dans ce cas précis, sans en être certain, le danger se précise autour de vous. Premier réflexe à avoir : « se mettre à l’abri », selon Laurent Combalbert, ancien du RAID, auteur de nombreux livre sur la gestion de crise et aujourd’hui fondateur et dirigeant du réseau Ulysceo. Pour cela, évitez les « safety room », ces pièces faites pour vous cacher de potentiels agresseurs. Une fausse bonne idée aux yeux de Laurent Combalbert qui conseille aux dirigeants, cadres, expatriés, de se cacher dans leur placard, sous leurs lits, etc…

« L’égo passe après la survie »

Au cas où le subterfuge a réussi, mettez immédiatement votre téléphone en mode silence. « De cette manière, vous pouvez dire par SMS où vous vous trouvez et à quelle situation vous faites face », détaille Laurent Combalbert. Portable que vous éteignez systématiquement après vos communications, « pour ne pas être pris et pour garder de la batterie ». Sachez que toute communication sera prise en compte et enclenchera une action de forces de sécurité pour vous récupérer. N’oubliez pas « que le temps joue pour vous », assure l’entrepreneur.
Pour les autres qui ont été pris à partie par les ravisseurs : « ne faites pas de gestes brusques et identifiez-vous tout de suite comme un otage. Ensuite, dans l’idéal, restez le plus neutre possible : “incolore, inodore”, poursuit l’ancien du RAID. “L’égo passe après la survie”, conclut-il. Alors pas de mouvement héroïque. Eh oui, aussi triste soit cette réalité, John Mc Clane n’a jamais existé.
 
À partir de la capture, vous entrez dans une phase longue. Autrement dit, “il ne faut pas se mettre la pression”. Cependant, mettez votre esprit en alerte. Observez ce qui se passe, comptez le nombre de ravisseurs, leurs armes. “Il faut toujours être dans l’action”, rappelle le coach. Ne serait-ce que pour ne pas tomber dans la dépression. Pour tenir, un ancien otage a même raconté qu’il s’était inventé des mots croisés.
Quoi qu’il en soit, avant d’en arriver à ces extrêmes, il est toujours conseillé à un entrepreneur de se déplacer à l’étranger avec une personne de confiance. Certains penseront que cela est abusif. Peut-être, mais votre sécurité et celle de votre société passe avant tout.

@TancredeBlonde

 

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