Productivité : la mauvaise humeur libère la créativité

Productivité : la mauvaise humeur libère la créativité

Publié le 20 juin 2013

Contrairement à ce qui est généralement admis, être de mauvaise humeur au début d’une journée de travail libère plus facilement l’énergie créatrice qui est en chacun de nous.

La mauvaise humeur libère les premières énergies de la créativité

La mauvaise humeur libère les premières énergies de la créativité


Les yeux fermés sur sa chaise, avec un thé à la main, petit gâteau dans l’autre et de la musique classique en fond sonore. Tout le monde s’imagine que pour être créatif, il faut se mettre dans « les bonnes conditions », selon l’expression consacrée. Or, trois professeurs européens (Ronald Bledow, Michael Frese et Kathrin Rosing) affirment que la mauvaise humeur accélère le processus de créativité. En particulier, lorsque l’on démarre des sessions de travail.
Pour le prouver, les trois auteurs ont demandé à une centaine de professionnels créatifs de noter chaque jour dans un journal la qualité de leur humeur et de leur productivité au travail. Et, après analyse détaillée de toute cette littérature, les résultats sont clairs : la joie en fin de journée est liée avec une très forte productivité. À l’inverse, les journées de travail qui démarrent sous le sceau de la productivité sont réalisées dans une humeur exécrable.

Vous permet d’aller plus vite

Pourquoi dans ce sens et pas dans l’autre. D’après le blog de la British Psychological Society’s Occupational Digest, la mauvaise humeur permet d’être « plus persévérants dans sa quête de solutions ». En clair, pour tous les problèmes qui nécessitent une solution claire et immédiatement applicable, vous avez intérêt à être d’humeur massacrante. Ce sont vos collègues qui vont être contents.
À l’inverse, pour toutes les démarches créatives et innovantes, la mauvaise humeur devient clairement contreproductive. Car, à cet instant, vous devez explorer le champ encore inconnu des possibilités. Autrement dit, vous permettre de briser les normes. Or, être de mauvaise humeur, si cela vous permet d’aller plus vite au but, vous empêche de regarder ce qui se passe autour de vous.

Au moins l’entreprise restera innovante

Adapté au monde de l’entreprise et des entrepreneurs, cela signifie que les séances de brainstorming seront davantage productives en milieu et fin d’après-midi. Ou, si cela ne correspond pas à l’entreprise, toutes les heures où les collaborateurs sont détendus. Ça peut être le vendredi après-midi, le lundi matin. Aux entrepreneurs de savoir quels horaires correspondent le mieux.
Quoi qu’il en soit, plutôt que d’attendre ce moment de plénitude intellectuelle qui n’arrive jamais dans la carrière d’entrepreneur (eh oui, il y a toujours quelque chose à faire), utilisez la force d’entraînement de la mauvaise humeur pour démarrer vos projets innovants. Alors oui, le sourire ne va pas toujours être au rendez-vous, mais au moins l’entreprise restera innovante.

 Tancrède Blondé

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