Rater son déjeuner d’entreprise : oui, c’est possible

Rater son déjeuner d’entreprise : oui, c’est possible

Publié le 20 décembre 2013

Dernier vendredi avant le réveillon de Noël, il y a de grandes chances que le déjeuner de Noël se fasse aujourd’hui. Voici nos astuces pour le pourrir en toute tranquillité.

Quand le déjeuner de Noël peut très vite déraper

Quand le déjeuner de Noël peut très vite déraper


Ouuaiiiss. Comme chaque année, le patron organise un déjeuner de Noël avec tous les membres de l’entreprise. L’occasion rêvée de se réunir dans la bonne humeur et le plaisir de partager de la bonne chère et du bon vin. Oui, sauf qu’avec des personnalités aussi éloignées que le ciel et la terre, il n’est pas rare de voir la conversation (et l’ambiance aussi) partir en vrille.

Le restaurant… cette plaie

Première étape dans un déjeuner de Noël d’entreprise : choisir le bon restaurant. À première vue une formalité. Oui, sauf que Jeannot de la compta a décidé de devenir végétarien depuis bien une semaine.
Personne ne leur en veut, mais tout d’un coup, le nombre de restaurants aux alentours avec l’option menu végétarien sur la carte fond comme Cheesecake au soleil. Si en plus s’ajoutent un allergique au gluten, alors là vous êtes foutu.
La solution : il n’y en a pas. Soit, vous trouvez le restaurant qui répondent à tous les critères de l’assemblée, soit les propriétaires du restaurant sont assez cool pour que les personnes ramènent leur propre nourriture. Ne pouffez pas, ils existent.

L’angoisse de la conversation

Unis par les liens sacrés de l’entreprise, les collaborateurs n’ont pas forcément le temps d’entrer dans le détail de leur conversation. Rendez-vous, retards, dossiers à rendre : autant de motifs valables pour écourter la « pause-déj ». Or, pour une fois, tout le monde a nettoyé son agenda pour être tranquille.
Résultat, tout le monde y va de son couplet : entreprise, collègues, fournisseurs, clients. Ça rigole, ça vanne un peu, mais le ton reste bon enfant. Seulement, comme à chaque fois, il y en a un qui arrive à faire la transition vers la politique… Arrf.
Au début tout le monde respecte le point de vue de l’autre, mais il suffit qu’un des collaborateurs soit un militant pour que la chaleur monte d’un cran. « Mais tu ne peux pas dire ça Johnny. C’est un raisonnement débile/stupide/fasciste… »
De là, arrive atterrit forcément les thématiques les plus clivantes : mariage homosexuel, Sarkozy/Hollande, Dieudonné, la quenelle et, pour les plus sportifs, Israël-Palestine. Si avec ça, vous n’avez pas une ambiance pourrie, on ne peut plus rien pour vous.

L’alcool, ce dopant extraordinaire

Jusque-là tout va bien. Tout le monde s’engueule sur la quenelle du Petit Journal, mais la politesse reste de mise. Oui… enfin, c’est de moins en moins vrai. Les vins blancs, vins rouges commencent à faire effet.
La déshinibition est en marche. Micheline qui n’a jamais ouvert la bouche en quatre ans de collaboration gueule sur tout le monde : « moi je suis sûre que le 11 septembre was an inside job de Bush ». Oui, le tannin rend bilingue. Jeannot donne à qui veut l’entendre une analyse assez fine de notre président François Hollande : « Il a le charisme d’une moule. Il vaut rien et il fait rien ».
Bref, votre déjeuner de Noël a pris un coup dans l’aile.

 Tancrède Blondé

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