Say on Pay : le patronat présente son nouveau code de bonne conduite

Say on Pay : le patronat présente son nouveau code de bonne conduite

Publié le 17 juin 2013

Le Medef et l’Afep ont présenté un nouveau code de bonnes pratiques sur les rémunérations des dirigeants et la gouvernance des entreprises.

Laurence Parisot et Pierre Pringuet ont présenté le nouveau code d'éthique des patrons

Laurence Parisot et Pierre Pringuet ont présenté le nouveau code d’éthique des patrons


Les patrons jouent le jeu. Face à la volonté du gouvernement d’encadrer les rémunérations des patrons, le Medef et l’Association Française des Entreprises Privées (Afep) ont dévoilé hier au quotidien Les Échos un nouveau code éthique. Dorénavant, les patrons des grandes entreprises françaises devront être soumis au vote des actionnaires. Ce que l’on appelle déjà le « Say on Pay » dans les pays où il est pratiqué reste néanmoins un vote consultatif.
Dans un entretien sur BFM Business ce lundi matin, le très probable futur prochain président du Medef, Pierre Gattaz, se félicite d’une telle avancée : « c’est un des codes les plus stricts de l’OCDE », affirme-t-il. « On encadre les procédures de stock options ou de retraites chapeau, ce qui permet d’éviter les excès. C’est bien pour cela que le code est intéressant, car il permettra de traquer les abus », poursuit Pierre Gattaz.

Et si le vote est négatif ?

Des propos qui vont dans le sens de ceux exprimés par Laurence Parisot et Pierre Pringuet, président de l’Afep, hier dans le quotidien économique. Ce dernier explique même que « jamais le gouvernement n’aurait imaginé que nous allions aussi loin ». À croire que la méthode du « dialogue » prôné par le ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, ait fonctionné sur ce dossier.
Et qu’arrive-t-il si, à tout hasard, les actionnaires refusent la rémunération demandée ? Pour Laurence Parisot est simple : « Si le résultat du vote est négatif, le conseil d’administration se réunit et doit indiquer publiquement les conclusions qu’il en tire ». Autrement dit soit une baisse de la rémunération, soit un autre dirigeant. Et « même si le vote, sans être négatif, exprime une défiance des actionnaires vis-à-vis de la rémunération des dirigeants, cela aura déjà beaucoup d’effet », exprime Laurence Parisot.

La dernière pièce de son oeuvre à la tête du Medef

Dans ce code de bonnes pratiques, les dirigeants du Medef et de l’Afep ont également voulu limiter le nombre de mandats d’administrateurs. Une décision qui va toucher les entreprises françaises et étrangères. Et pour appliquer ce code, le patronat met en place un comité de suivi de la gouvernance. « Nous avions le Code de la route, nous créons un gendarme », explique Laurence Parisot.
Avec un mandat qui s’achève le 4 juillet prochain, Laurence Parisot vient probablement de poser la dernière pierre de son œuvre construite à la tête du Medef.

 Tancrède Blondé

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