Malgré une météo bien maussade, l’été 2011 aura été une bonne année pour les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. En particulier, les hôtels 5 étoiles dont les bénéfices records suscitent un nouvel appétit fiscal du gouvernement.

La météo n’aura pas fait que des malheureux. Dans son bilan de la période estivale, le secrétaire d’État au tourisme, Frédéric Lefebvre, annonce une hausse des nuitées de 3,1% sur la période Juillet-Août. Paris n’a quant à elle jamais été inquiété par le mauvais temps. Avec un taux d’occupation proche des 80% et une hausse générale de 5,1% des nuitées, la capitale et ses hôtels 5 étoiles atteignent des sommets de fréquentations.

Toutefois, comme l’a rappelé Frédéric Lefebvre, « la situation a été très contrasté d’une région à l’autre ». En côte d’Armor, selon le président du syndicat des hôteliers, Michel Hellio, 45% des professionnels ont vu leurs chiffres d’affaires diminuer ». D’autant plus que la clientèle étrangère, principal soutien de la croissance du tourisme, « vont à Paris et non en Bretagne ».

Taxe sur l’hôtellerie de luxe: « une aberration »

En revanche, les professionnels protestent contre la possible taxe de 2% sur l’hôtellerie de luxe. « On nous dit de monter en gamme explique Michel Tschann, propriétaire du 4 étoiles Splendid Hôtel&Spa à Nice, et maintenant on nous taxe ». Un problème qui « ne se pose pas trop en Bretagne » selon Michel Hellio qui préfère cela « à une hausse généralisée de la TVA ». Même si il déplore cette « logique de taxer pour taxer ».

Une taxe qui obligerait Michel Tschann à descendre son établissement à 3 étoiles. « Si j’avais appliqué la taxe cet été, j’aurais été en déficit ». Mais il n’oublie pas que les caisse de l’État sont vide et lance à la volée une autre idée: « et pourquoi pas ne pas taxer les sacs Vuitton qui fabriquent à l’étranger, au moins les emplois seraient sauvegardés ? Et pourquoi pas ?

T.B.