Financer son projet en franchise : quels recours possibles ?

Financer son projet en franchise : quels recours possibles ?

Publié le 20 mars 2015

Au-delà de l’emprunt bancaire, il existe une pluralité des sources de financement pour lancer une entreprise en franchise. Tour d’horizon.
Plus de la moitié des franchisés gèrent des entreprises qui réalisent plus de 300 000 euros de chiffre d’affaires par an. 20 % sont même à la tête de fonds de commerce dépassant les 1,5 million d’euros, selon l’enquête annuelle de la franchise réalisée par la Fédération française de la franchise (FFF) et la Banque Populaire. Des sommes importantes qui induisent des investissements initiaux en conséquence : une création d’entreprise en franchise sur deux coûte plus de 200 000 euros. Sans compter le besoin en fonds de roulement inhérent à toute ouverture de commerce et les dépenses courantes, le futur franchisé devra quasi systématiquement recourir à des sources externes de financement pour se lancer.

L’apport personnel

Avant d’entamer toute démarche, le porteur de projet doit définir sa propre capacité d’investissement, c’est-à-dire l’apport personnel qu’il est prêt à investir dans son entreprise. Ce montant n’inclut pas seulement l’épargne personnelle, mais aussi les sommes que sont disposés à prêter ou investir les proches de l’entrepreneur (love money), ainsi que les prêts d’honneur et subventions en tout genre. Des organismes comme Initiative France, Réseau Entreprendre, l’Adie pour le micro-financement ou encore France Active proposent ce type de prêts et peuvent être sollicités, sous certaines modalités. De façon générale, ils permettent d’obtenir des sommes comprises entre 2 000 et 50 000 euros selon les projets, de quoi financer les achats de matériel, de stocks et alimenter la trésorerie pour démarrer l’activité.

L’emprunt bancaire

La demande de prêts auprès d’organismes bancaires constitue l’étape suivante. En effet, l’octroi d’un emprunt dépendra de plusieurs éléments, dont en partie le montant de l’apport personnel engagé, par rapport à l’investissement total. Souvent, il convient d’avoir entre 30 et 50 % d’apport personnel. Le niveau de garantie demandé varie en effet selon le secteur d’activité, l’emplacement envisagé, l’enseigne et le profil du porteur de projet.
Le futur franchisé peut également solliciter une banque pour obtenir un crédit-bail, ou « leasing » afin d’aider au financement de l’immobilier ou du mobilier du commerce.

Crowdfunding et franchiseur

Avec la frilosité grandissante des banques, de nouveaux recours apparaissent. Ces dernières années, de nombreux réseaux ont créé des structures internes pour aider au financement des nouveaux adhérents : Atol les Opticiens a par exemple créé « Archipel » en 2010. Le but : aider de jeunes indépendants à ouvrir rapidement leur propre point de vente, en recourant de façon limité à l’emprunt bancaire. En franchise aussi, les enseignes s’adaptent : certaines proposent de monter au capital du franchisé et lui apportent ainsi des ressources supplémentaires. Attention, toutefois : l’indépendance du franchisé doit rester la règle, aussi il est recommandé de ne pas laisser le franchiseur acquérir plus de 40 % des parts de la société franchisée.
Enfin, un phénomène né sur le web est susceptible d’arriver dans l’univers de la franchise : le crowdfunding. Depuis peu, les particuliers sont autorisés à financer des TPE et PME, et des plateformes de mise en relation éclosent sur Internet : Wiseed, Unilend, Lendopolis… Selon un sondage de l’institut Think publié en février 2015, près d’un Français sur deux serait prêt à investir via ce genre de plateforme. Soit une manne estimée à 75 milliards d’euros.

Jennifer Matas

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