Franklin Roosevelt : la toute puissance de la volonté

Franklin Roosevelt : la toute puissance de la volonté

Publié le 22 avril 2014

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Malgré la maladie qui l’a cloué dans un fauteuil roulant jusqu’à la fin de sa vie, Franklin Roosevelt a réussi à devenir un des plus grands Président des États-Unis. Un exemple à suivre.
Voilà un homme qui a changé le monde. En 12 ans de présidence, Franklin Roosevelt a fait des États-Unis, un pays en quasi-faillite en 1932, le grand vainqueur de la guerre et une puissance planétaire incontestable. Le tout en ne sortant (presque) jamais de son fauteuil roulant. Retour sur la vie d’un optimiste congénital qui a montré que le concept de « volonté » n’était pas un vain mot.

« Il est dur d’échouer ; mais il est pire de n’avoir jamais tenté de réussir »

Le jeune Franklin a tout pour lui : élégance naturelle, richesse familiale et un charisme indéniable. Guère passionné par ses études de Droit, il décide de tout stopper pour se lancer en politique. D’un premier poste de sénateur de l’État de New York en 1910, Franklin Roosevelt monte peu à peu dans la hiérarchie du parti Démocrate.
Secrétaire adjoint à la Marine pendant la 1re guerre mondiale, il est ensuite choisi en 1920 comme comme candidat à la vice-présidence au côté de James M.Cox. Balayé par le Républicain Harding, Roosevelt décide de se retirer de la vie politique. La traversée du désert commence pour celui à qui tout avait réussi.

« La seule chose que nous ayons à craindre est la crainte elle-même »

Un an après son échec à la vice-présidence, Franklin Roosevelt est frappé par ce que les médecins estimaient à l’époque être la Poliomyélite. Il perd l’usage de ses membres inférieurs. Il a alors 39 ans et tout le monde pense que sa carrière politique est terminée.
Mais le futur 32e Président des États-Unis n’a pas l’intention de se résigner. Atteint d’un optimisme inébranlable, il se soigne comme il peut et fait preuve d’un courage à toute épreuve. Lors de ses apparitions publiques, il devra toujours s’appuyer sur ses fils ou par un collaborateur. Et ce, sans jamais se plaindre.

« Faites quelque chose et, si ça ne réussit pas, essayez autre chose »

Lorsqu’il prend ses fonctions de Président, les États-Unis sont dans un état de quasi-faillite. Un quart de la population active pointe au chômage, deux millions de personnes n’ont pas de toit et les banques ne cessent de fermer. La situation est explosive. À tel point qu’il décrète un congé pour les établissements bancaires, le lendemain de son « intronisation ».
Mais, Franklin Roosevelt décide de tout changer. Alors que la doxa économique de l’époque interdit à l’État toute intervention dans la vie économique, le nouveau Président lance une politique de grands travaux. Si elle ne réduit pas la crise en tant que telle, elle soulage une grande partie de la population. Il même effectué un grand coup de barre à gauche, avec la création d’un Welfare State. Il faudra attendre le début de la guerre en 1940 pour voir l’économie américaine repartir sur des bases plus saines.

« La seule limite à notre épanouissement de demain sera nos doutes d’aujourd’hui »

Avec le début de la guerre en Europe, Franklin Roosevelt joue avec une opinion publique résolument hostile à tout interventionnisme. Mais, à la différence de la 1ere guerre mondiale, il installe peu à peu le pays dans une économie de guerre. Un an avant l’attaque de Pearl Harbor, Roosevelt estime que les États-Unis doivent devenir « l’arsenal de la démocratie ». En clair, devenir leur fournisseur, avant d’utiliser eux-mêmes leurs armes.
Sans être totalement prêts, les États-Unis ne sont pas aussi démunis que lors de leurs entrées dans la 1re guerre mondiale en 1917. Encore une fois, Franklin Roosevelt a pu montrer qu’il savait convaincre à convertir l’opinion à sa volonté.
Malheureusement, la fatigue et les enjeux précipitent le déclin d’un corps qui avait déjà tant de mal à fonctionner. Juste après avoir réélu pour un quatrième mandat – un record – il meurt foudroyé par une hémorragie cérébrale, trois semaines avant la fin des hostilités en Europe.
Il reste encore à ce jour un modèle de gouvernance, de volonté, tout en restant dans un cadre strictement démocratique. Un modèle en somme.

Tancrède Blondé

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