RH : Comment gérer un collaborateur "à part"

RH : Comment gérer un collaborateur "à part"

Publié le 28 mai 2014

collaborateur
Dans une entreprise, il y a toujours un collaborateur plus excentrique que les autres. C’est une chance, mais c’est aussi un travail supplémentaire pour celui qui doit le manager.
« Pas comme les autres ». Les personnalités atypiques jalonnent les parcours d’entrepreneurs. C’est d’ailleurs une des raisons qui rendent la vie de dirigeant d’entreprises si intéressante. Encore faut-il savoir les manager, pour leur bien, mais aussi pour celui de l’entreprise. « Si vous pouvez adapter les conditions de travail à leurs compétences spécifiques, alors ils peuvent apporter une valeur significative à l’entreprise », explique le MITSloan Management Review.
Dirigeant d’une boîte de production qui souhaite rester anonyme, cet entrepreneur raconte : « j’ai un caméraman extraordinaire. Il prend des images comme personne. Mais il a un problème : il aime voyager au bout du monde, pendant quatre, cinq mois. Bien entendu, sans portable, ni Wi-Fi. Du coup, c’est au petit bonheur la chance quand on organise un tournage ».

Recruter en masse des autistes

Résultat, le dirigeant a été obligé d’organiser encore plus en amont la date des tournages. Mais cela ne suffit pas. Pour être sûr de mettre tout le monde dans le bateau, il faut une culture d’entreprise solide. Une culture qui oblige toutes les personnes à se conformer à certaines règles écrites ou non. Sinon, inévitablement, les personnalités « à part » vont tout faire pour imposer leurs propres règles au groupe.
Et ça marche, même pour des profils encore plus particuliers. L’année dernière, le géant allemand des logiciels, SAP, a recruté en masse des autistes. Pourquoi ? Il est reconnu qu’ils ont un potentiel pour être excellents sur les phases de tests. Des tâches qui nécessitent une concentration sans faille.

« Améliorer nos talents plus vite »

Stephen MacKay, directeur des ressources humaines chez SAP à Montréal, explique même dans la presse que leur présence a été bénéfique : «Ce qu’on a vu en Inde, c’est que les environnements de travail deviennent beaucoup moins compliqués. Les gens disent ce qu’ils veulent dire, sans insinuation», explique-t-il.
Dans ce cas précis, l’ensemble de l’entreprise a fait évoluer ces valeurs pour les adapter à eux. Une information qui a été difficile à faire accepter au début , mais qui a donné de bons résultats. «Les équipes deviennent beaucoup plus honnêtes et beaucoup plus directes et efficaces » au contact de personnes autistes. Un état d’esprit qui a permis à l’ensemble de l’équipe d’améliorer ses talents.

Tancrède Blondé

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