Télétravail : les demandes des papas mieux perçues par les entreprises

Télétravail : les demandes des papas mieux perçues par les entreprises

Publié le 26 août 2014

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Les demandes de flexibilité sur les horaires de travail  formulées par les femmes sont toujours perçues par les entreprises comme un manque d’engagement.
Le télétravail a toujours été une question de genre. Le dispositif a d’ailleurs toujours été présenté comme un outil efficace de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes : les femmes peuvent avoir une vie de famille sans sacrifier une vie professionnelle ; les hommes gardent une vie de famille, sans mettre une croix sur leurs aspirations de carrière.
Seul problème, demander à ses supérieurs de travailler une journée par semaine de chez soi n’est pas toujours simple. Surtout s’il s’agit d’une femme. D’après une étude présentée lors d’une conférence de l’association américaine de sociologie, certains managers pensent toujours que la maternité et les ambitions professionnelles sont incompatibles.

« Waouw, c’est vraiment un gars bien »

Sur les 660 personnes interrogées aux quatre coins des USA, l’étude montre que les femmes qui demandent à travailler deux jours par semaines de chez elles sont perçues comme moins engagées que leurs collègues. Pire, elles seraient moins respectées et moins appréciées que leurs collègues masculins qui font la même demande.
Les auteurs de l’étude ont également imaginé un scénario où les personnes interrogées sont dans la peau du décideur. Dans le cas où les personnes ont besoin de travailler de chez soi afin de s’occuper d’un enfant, 70% des personnes sont prêtes à accepter quand il s’agit d’un homme… contre 57% si c’est une femme.
Pour Christin Munsch, un professeur assistant en sociologie de l’université de Furman, cette réaction étonnante est en réalité le produit d’une idée ancienne selon laquelle : les femmes doivent s’occuper de la famille. Aux hommes de ramener l’argent à la maison. S’ils sont amenés à aider, les gens se disent « Waouw, c’est vraiment un gars bien », explique le scientifique.

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