Etre ou ne pas être accompagné… telle est la question !

Etre ou ne pas être accompagné… telle est la question !

blue-factory-blog

On ne compte plus les structures d’accompagnement et les organismes qui promettent d’être les meilleurs pour accompagner les entrepreneurs. Mais comment s’y retrouver ? Comment l’entrepreneur se repère-t-il au milieu de toutes ces bonnes volontés qui veulent l’aider et le guider ? [Le blog de Blue Factory]

Vous aimerez aussi

Pour creuser cette question quasi philosophique, nous avons eu la chance de rencontrer lors de la dernière édition de Made In ESCP Europe 2017, 4 entrepreneurs remarquables : Julien Sylvain (ESCP 2010) fondateur de Tediber, Alexis Fogel fondateur de Dashlane (ESCP 2010), Marine Plossu fondatrice de SenseSchool (ESCP 2012), et Marc Reeb fondateur de Agregator (ESCP 1990).

Coach, Expert, Mentor, Business Angel… ?

Que se cache-t-il derrière ces termes que l’on entend en permanence mais dont la définition demeure obscure ? Alexis Fogel (Dahslane) propose une distinction qui emporte l’adhésion : « Le coach ne connait pas forcément bien le business de l’entrepreneur mais va le soutenir dans la résolution de difficultés particulières comme la gestion du temps ou le management. L’expert va apporter un savoir-faire et une aide ponctuelle dans un secteur ou une pratique qu’il connaît en profondeur. Le mentor quant à lui va apporter un soutien sur le long terme à l’entrepreneur en lui offrant une prise de recul qui lui permet de se poser les bonnes questions au bon moment. Il peut également apporter son réseau à l’entrepreneur pour l’aider à avancer plus vite ».

Julien Sylvain (Tediber) complète en soulignant l’importance de l’engagement de la personne qui propose son aide « un conseil n’engage que celui qui le donne, il faut que le mentor soit mouillé avec l’entrepreneur, qu’il soient liés. S’il est business angel aussi ça peut être très bien ». Marc Reeb (Agregator) ajoute que pour lui au fondement de la relation entre le mentor et le mentoré il y a une confiance et une passion partagées pour avancer ensemble. Dès lors, l’associé de l’entrepreneur est le premier de ses mentors avec qui il s’engueule, s’encourage, se confronte, se forme. Enfin pour Marine Plossu (SenseSchool), l’important est de partager des valeurs communes pour que le mentor soit un guide qui permette à l’entrepreneur d’aller vers le projet qui lui ressemble sans influence sur son essence.

Le Mentor a-t-il toujours raison ?

Serial entrepreneur, Julien Sylvain a été accompagné à de nombreuses reprises. Il insiste sur le fait qu’au final c’est à l’entrepreneur d’être responsable de ses décisions et que « le meilleur des conseils c’est de ne jamais écouter les conseils ». Toujours est-il qu’il souligne l’importance que Marc Reeb a eu dans son parcours lorsqu’il lui a fallu quitter sa seconde entreprise Lemon Curve. « Marc était l’un de nos business angels et mentor, il m’a vraiment permis de prendre un recul dont je n’étais pas capable à un moment complexe et à prendre une décision difficile dont aujourd’hui je suis fier ».

Alexis Fogel quant à lui, confirme le rôle clef de son cofondateur Bernard Liautaud de 30 ans son aîné quand ils lancent Dashlane ensemble en 2009 et qui a véritablement été pour lui ce mentor-associé évoqué plus tôt. Mais attention à ne pas trop se laisser influencer par les projections qui peuvent avoir lieu dans la relation d’accompagnement. Marine Plossu souligne qu’« au début de SenseSchool, parmi les personnes qui nous ont conseillés, certaines nous encourageaient à faire table rase du projet car nous étions en train de créer une entreprise de formation alors que c’était la mode des plateformes en lignes soit disant plus « scalables ». Quand je vois où nous sommes arrivés, je suis heureuse que nous ayons conservé notre intention initiale ».

À quel incubateur se vouer ?

Comment trouver ce fameux mentor ? Et plus généralement quel organisme d’accompagnement choisir ? Quel incubateur ? Peut-on être accompagné par plusieurs structures à la fois ? Dorian Ciavarella, cofondateur d’Hivency présent dans le public témoigne “nous sommes actuellement accompagnés par la Blue Factory ESCP Europe, mais aussi par l’incubateur de TF1, celui de Showroomprivé, le Réseau Entreprendre et Marc Reeb comme mentor, alors il ne faut pas se priver tant qu’on peut être aidé ! »

Julien Sylvain le rappelle, « l’enjeu est de ne pas confondre développement et dispersion. C’est à vous de choisir et de faire la part des choses entre ce qui est vraiment important et ce qui vous fait partir dans trop de directions à la fois ». Marine Plossu recommande quant à elle d’aller vers des structures pertinentes pour le projet selon sa thématique car il existe aujourd’hui des incubateurs spécialisés dans tous les domaines, et d’oser demander le soutien de personnes qui inspirent l’entrepreneur et peuvent comprendre ses enjeux particuliers, dans son cas le soutien de femmes entrepreneures a été clef.

La soirée se poursuit tard autour de quelques verres et surtout d’expériences variées. La conclusion de la journée est réalisée par les entrepreneurs terminant leur programme d’accompagnement à la Blue Factory de ESCP Europe : « s’il y a une chose que je retiens de cette année c’est que l’important c’est de se lancer et de tester, tester, tester, sans attendre d’avoir le plan parfait, ni la validation de tous. Pour créer il faut se confronter à la réalité et garder recul, joie de vivre, humour et motivation ! »

Cadeau bonus : pour tous les primo-entrepreneurs qui se demandent comment se lancer ce délicieux article Va te faire incuber !

0 commentaires

Laisser un commentaire