Algerie EUROMED AUDIOVISUEL III

Algerie EUROMED AUDIOVISUEL III

Publié le 19 octobre 2011

L’ALGÉRIE PREMIER PAYS HÔTE AU PROGRAMME EUROMED AUDIOVISUEL III
L’avenir de l’audiovisuel algérien entre enjeux et compétition
Les besoins et attentes du secteur cinématographique et audiovisuel algérien étaient au centre d’un débat lors d’une table ronde animée lundi dernier entre des professionnels algériens et européens.
Son objectif? Renforcer les capacités institutionnelles et législatives du secteur cinématographique et audiovisuel dans la région sud-méditerranéenne. Pour en savoir plus, un point de presse a réuni lundi dernier à l’hôtel El Biar, Ahmed Bejaoui, consultant au ministère de la Culture, et Laura Baeza chef de la délégation de l’Union européenne, laquelle était accompagnée de plusieurs représentants du programme Euromed audiovisuel III. Si les deux premiers programmes d’Euromed Audiovisuel se sont appliqués à renforcer le dialogue interculturel et la promotion des échanges dans la région euro-méditerrannénne, en aidant les professionnels à développer, distribuer et promouvoir leurs oeuvres sur le marché international, le nouveau programme, nous indique-t-on, s’appuie sur «la stratégie de développement de la coopération audiovisuelle dans la zone euro-méditerrannéeene» approuvée à Athènes en 2008. Aussi, a t-on choisi l’Algérie comme premier pays de consultation et d’inauguration de son programme. «Cela explique bien la disponibilité de l’Algérie à renouer avec le cinéma», a tenu à faire remarquer M. Bejoui. Il soulignera un peu plus loin: «Le coût d’un film a augmenté. Le ministère de la Culture n’est pas là pour financer tout le film mais de le soutenir grâce à un fond d’aide que je préside. Il faut s’adapter. L’Algérie ne possède pas de marché.. On doit trouver des solutions, donc s’associer à d’autre pays et trouver des financements. Il y a la coproduction. C’est ce dont on a débattu ce matin en toute liberté. Des demandes ont été faites aux institutions et Euromed est là pour apporter des mesures d’accompagnement, notamment au montage financier. Nous sommes à l’ère de l’ouverture aux lois de l’économie du marché. Et nous faisons appel à l’Europe car c’est normal, ce sont nos voisins. C’est ça le pragmatisme. Il faut être à la hauteur pour apporter au public ce qu’il demande»
Les lois de l’écon omie de marché
Des lois du marché qui nécessitent une rude compétition, a fait remarquer la représentante, Madame Renate Roginas le team leader d’Euromed Audiovisuel, qui soulignera la nécessité de soutenir l’échange sud-sud tout en renforçant le savoir-faire des producteurs par une formation qui vise à augmenter leur capacités. «Il faut donc être dans la compétition», a-t-elle arguée.
En effet, coproduction internationale, formation professionnelle, distribution et exploitation des films, financements du cinéma régional et national, lutte contre le piratage… des enjeux de taille pour le secteur cinématographique et audiovisuel en Méditerranée étaient au coeur du débat organisé par le programme Euromed Audiovisuel III et la Délégation de l’Union européenne à Alger ce 17 octobre 2011.
Autour de la table ronde, les représentants de différents ministères, la télévision, des producteurs, réalisateurs, distributeurs, présidents d’associations cinématographiques, des représentants des écoles de cinéma et les organisateurs de festivals de film en Algérie, ainsi que les experts du programme Euromed Audiovisuel, indique le communiqué de presse, ont discuté de divers thèmes qui sont le financement des oeuvres cinématographiques et audiovisuelles – du développement à la postproduction, le statut des sociétés de production en tant que PME créatives – nécessité de leur reconnaissance à part entière, et l’exploitation des oeuvres cinématographiques et audiovisuelles – Accès aux marchés audiovisuels au nord et au sud de la Méditerranée. Des échanges qui ont permis de déterminer les priorités et les actions susceptibles d’être engagées dans ce domaine dans le cadre d’Euromed Audiovisuel et déterminer les priorités et les actions susceptibles d’être engagées par la suite dans les domaines du film et de la télévision et d’identifier les réponses que pourraient y apporter l’Union européenne dans le cadre dudit programme qu’elle finance. Nous a-t-on appris.
4,5 millions d’euros d’aide
Le Programme régional Euromed Audiovisuel, qui est entré dans sa troisième phase d’opération, consacre en ce sens 4,5 millions d’euros. Ce développement stratégique couvre plusieurs aspects identifiés comme prioritaires, allant de la formation des professionnels notamment à la coproduction internationale, des archives de cinéma et de télévision, de la distribution et l’exploitation, encouragement également de la création de fonds en faveur du cinéma régional et national, jusqu’à la lutte contre le piratage.
«Aider les pays de la rive sud à développer ses capacités institutionnelles, législatives, notamment les infrastructures, la distribution, l’amélioration des programmes pédagogiques…, c’est ce que le projet a pour vocation.
Autrement, venir en appoint soutenir ces programmes institutionnels», nous expliquera Lyès Belaribi, expert législatif au sein de Euromed audiovisuel III. Un programme ambitieux qui s’étalera sur une longue période et résumé comme suit par M. Bejaoui: «identification des besoins et des intérêts, établissement d’un plan avec l’ensemble des acteurs du secteur audiovisuel, ensuite mise en application des solutions». Il est bon de rappeler par ailleurs que cette table ronde fait écho à un contexte bien particulier, à savoir à l’ouverture annoncée du champ audiovisuel au privé en Algérie. «La multiplication des canaux de diffusion conduira sans nul doute à une forte demande en matière de contenu, ce qui ne manquera pas de stimuler l’ensemble de la production audiovisuelle qu’elle soit filmique ou télévisuelle», a-t-on estimé.
l’expression quotidien
http://algerquartiermarine.blogspot.com/

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