A 35 ans, il reprend le journal économique La Tribune : une audace, une folie !

A 35 ans, il reprend le journal économique La Tribune : une audace, une folie !

Publié le 7 mai 2012

De : Thomas Benzazon
Depuis le Barcamp de Génération Medef à Paris
Le barcamp du Medef, c’est des entrepreneurs qui réfléchissent, qui partagent, et qui font la fête.
Sur une musique des Pink Floyd, nous rencontrons Jean-Christophe Tortora qui, à 35 ans, vient de reprendre le journal économique La Tribune. Sur sa présence ici, ses débuts, sa reprise d’entreprise et ce qu’il va en faire, il témoigne.
« Le medef c’est ma maison car c’est celle des entreprises et des entrepreneurs. Il ne faut pas oublier qu’on fait partie, d’une famille et d’une communauté » commence t-il. La musique aidant, il confirme que pour les entrepreneurs, « il y a aussi une vie après le travail ».

Jean-Christophe Tortora : nous avons osé !

Jean-Christophe Tortora, repreneur de La Tribune sur Widoobiz depuis le Medef

Jean-Christophe Tortora, repreneur de La Tribune sur Widoobiz depuis le Medef


Comment en arrive t-on, à 35 ans, à reprendre un journal tel que La Tribune ? Alors que la fin du journal était annoncée, ce lecteur et citoyen engagé se lance dans la compétition pour la reprise de l’entreprise avec la réelle conviction de la « nécessité d’avoir une pluralité économique et financière ».
Et la compétition pour reprendre le quotidien économique fait rage. Il se rappelle : « sur la ligne de départ vous avez des petits, des moyens, des gros. Nous, on faisait partie des petits candidats. Mais je croyais au projet d’entreprise que je défendais, à son business modèle ».
Même si cet entrepreneur n’en était pas à son coup d’essai, après avoir monté son premier journal économique en région à 22ans, il admet qu’il fallait oser et qu’il faut un grain de folie quand on entreprend. Il conseille d’ailleurs aux jeunes entrepreneurs qui se lance de suivre leurs intuitions et de ne pas se laisser décourager par des proches qui voudraient vous faire douter.

Pour La Tribune : changer mais conserver l’ADN

Comme dans toute reprise d’entreprise, on devrait voir apparaitre des changements. Tout ne sera pas remis en cause. Il explique : « quand on reprend une entreprise avec 25 ans d’histoire, il faut respecter son ADN, ne pas marquer une trop grande rupture. […] Nous avons conservé nos journalistes, nos experts ».
Côté changement : une nouvelle stratégie et une forme différente. « Nous apporterons une offre éditoriale qui répondra aux attentes des lecteurs avec une information économique en instantané ». Place au numérique donc.
Mais le papier n’est pas mort. Chaque semaine, le vendredi, La Tribune sera là pour décrypter, sortir des enquêtes, sur l’actualité économique.
Reprendre l’entreprise n’était pas son plus grand challenge et il le dit : « le plus dur reste à venir ».
 

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