PME : Pas de marges, pas d'investissements !

PME : Pas de marges, pas d'investissements !

Publié le 18 novembre 2013

Entre 2008 et 2012, le nombre de sociétés qui affiche des pertes a progressé de 12 à 18%.

Les entreprises ne possèdent pas assez de marges pour investir

Les entreprises ne possèdent pas assez de marges pour investir


Tout le monde parle de la crise économique, mais personne ou presque ne sait comment les PME ont vécu précisément cette période économique délicate. Dans le cadre de l’Observatoire de l’information financière, le cabinet ATH a suivi15.000 PME non cotées de 2008 à 2012. Période sur laquelle, le résultat d’exploitation global est passé de 4,2% à 3,2% du chiffre d’affaires.
Dans le détail, les PME françaises ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires en 2009, avant de remonter dans les années qui ont suivi. Il n’empêche, le résultat d’exploitation moyen de 309.000 a baissé de 20% par rapport à 2008. C’est l’industrie française qui a le plus souffert avec un résultat d’exploitation moyen passer de 475.000 à 250.000 euros en une seule année. Heureusement, les années suivantes ont été plus clémentes pour remonter à un résultat d’exploitation moyen de 330.000 euros.

Démunis si une difficulté nouvelle surgit

Moins abrupte, la chute d’activité n’en continue pas moins de continuer pour les professionnels français du BTP. En 5 ans, le résultat d’exploitation global a flanché de 40% pour atteindre 250.000 euros. D’autant plus problématique que ses mauvais résultats impactent directement l’industrie nationale. Résultat, le nombre de sociétés déficitaire représentent 18% des entreprises analysés, contre moins de 12% en 2008.
Au final, l’étude montre que les entrepreneurs réduisent leur trésorerie face à l’incertitude constante de l’environnement économique. Des marges qui ne leur permettent pas non plus d’investir. Plus inquiétant, « elles sont insuffisantes pour faire face à la moindre difficulté nouvelle », explique les auteurs de l’étude.

Doubler les seuils et chasser en meute

Pour améliorer ces faiblesses, le cabinet ATH préconise de doubler les seuils. En clair, de faire appliquer les nouvelles obligations administratives à partir de 20 salariés et non plus 10, de 40 salariés et non plus 20, de 100 salariés et non plus 50. Une mesure qui, dans sa mise en oeuvre, ne coûte rien.
Enfin, la fédération d’entreprises autour de pôles technologiques et industriels permettrait aux PME et aux grands groupes de chasser en meute lors de grands événements commerciaux. Un point sur lequel les Allemands restent les maîtres incontestés. Bien entendu, la fiscalité et le coût du travail restent de vrais handicaps pour les entrepreneurs français. Mais ça, tout le monde le sait déjà.

 Tancrède Blondé

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