Pourquoi c’est bien d’être un gentil manager

Pourquoi c’est bien d’être un gentil manager

Publié le 23 janvier 2014

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Acculé de travail et de responsabilité, le manager n’a pas vraiment envie d’être sympa avec ses collaborateurs. C’est dommage, vous avez tout à gagner.
« Michel, où en est le dossier Chantereine ? », « Caroline, vous avez pas encore terminé ce fichier Excel ? Vous attendez le jugement dernier ou quoi ? », « JEANNOT, c’est un mochaccino que j’t’ai demandé, pas un capuccino. MERDE !! ». À force d’éructer sur tous les êtres vivants qui entrent dans votre champ de vision, de moins en moins de personnes s’approchent de vous. Et ce, que ce soit pendant ou après les horaires de bureau.
Alors oui, vous arrivez toujours au bout des dossiers. Mais dans quel état ! Le turn-over de l’équipe est trois fois plus élevé que dans n’importe quelles autres entreprises. Les déjeuners de Noël sont sinistres. Et jamais personne ne vous offre de cadeau lors de votre anniversaire. Bref, changez de méthode de management. Il est plus que temps.
D’autant qu’être gentil :

C’est plus facile à vivre

Faut pas croire, mais être dur et sec, huit à dix heures par jour, fatigue l’organisme. Laissez un peu de mou à vos équipes et, normalement, vous allez regagner des couleurs. Eh oui, c’est aussi ça respirer. Sans compter sur le fait qu’avec ce nouvel état d’esprit, vous allez enfin développer une vie sociale. « Ah, c’est pour ça qu’on me faisait des pièges à l’entrée de mon bureau ? » Oui, c’était pour ça.
Être un gentil manager, c’est généralement être un manager qui vit plus longtemps.

Ça permet d’être un meilleur mentor

Attention, personne ne vous dit de devenir un tir au flanc de première. Simplement, plutôt que d’assassiner le premier collaborateur à la moindre incartade, faites-lui un retour neutre. Expliquez-lui les conséquences de son erreur :
« si tu te trompes dans ta saisie, les chiffres deviennent faux, je rends une mauvaise analyse. Résultat : je perds un client, on ferme l’entreprise et je suis obligé de m’exiler en Drôme Provençal pour vendre du miel à la lavande sur une départementale ».
C’est seulement après avoir répété plusieurs fois la même erreur que vous pouvez vous permettre de lui hurler dessus. Enfin, ne tombez pas dans le harcèlement moral, non plus.

Ça permet de faire avancer les choses

À chacune de vos réponses, vous ne pouvez vous empêcher de glisser une petite remarque désagréable à votre interlocuteur. « Ah ça y est, tu as enfin compris l’utilité du Bescherelle » ou encore « Bravo pour ta réactivité », quand la personne a plus de mille choses à gérer en même temps.
Tellement utile qu’à la fin plus personne ne vous écrit, de peur de prendre une « petite blague » dans la face.
Problématique quand on est un responsable, censé être un soutien pour ses équipes.

Ça vous donne une bonne réputation

Personne ne va vous casser du sucre dans le dos parce que vous êtes gentil. Ce sont des bêtises. Au contraire, si vous savez tenir vos prix, vos objectifs, tout en restant gentil, vous pouvez être certain que votre réputation va dépasser les frontières de la machine à café.
Une réputation qui vous précède évidemment quand vous sortez du cadre de l’entreprise. Eh oui, chacun de vos prospects se renseigne un peu sur vous avant de vous recevoir. C’est la moindre des choses. Autant dire que si vous passez pour un nazi tatillon, il va réfléchir à deux fois avant de s’engager avec vous.
Non, vraiment, il est temps d’endosser le costume du manager sympa.

Tancrède Blondé

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