C’est prouvé, les entreprises accompagnées ont plus de chances de réussir dans la durée. En effet, 50 % des jeunes pousses disparaissent avant d’achever leur cinquième année d’existence… un chiffre qui descend à 34 % pour celles qui bénéficient d’un accompagnement. Mais il n’est pas toujours facile de savoir vers qui se tourner. Justement, nos trois invitées du mois sont là pour vous parler du mentorat.

« Le mentorat entrepreneurial est un accompagnement basé sur le savoir-être de l’entrepreneur », explique Marion Benezech, responsable du développement de l’IME France. Cela passe par l’attribution d’un mentor : un entrepreneur plus expérimenté qui pourra vous guider bénévolement dans les différentes étapes de création et de développement de votre boîte.

« On fait appel au mentor pour se poser les bonnes questions »

Il ne s’agit pas de « donner des conseils, ni de faire du coaching », précise Florence Gillier, mentor au sein du Moovjee. Mais plutôt « d’une présence, un échange, un partage d’expérience que l’on offre aux jeunes en création ». Le tout de manière bienveillante, sans jugement aucun. « Le mentoré a des attentes vis-à-vis de lui-même et de son entreprise, et fait appel au mentor pour se poser les bonnes questions », ajoute Marion Benezech.

S’il n’est pas là pour conseiller, le mentor peut tout de même aiguiller les entrepreneurs. « Au-delà de l’aspect expérience, y’a vraiment un process d’aide à la prise de décision, via les questions que le mentor va nous poser », souligne Hortense Bourgois, co-fondatrice de Baya et mentorée au Moovjee. Avec une méthode qui n’est pas sans rappeler la Maïeutique de Socrate, le mentor soulève certains points, encourage la réflexion et favorise la prise de recul.