Tour de France : ils posent leurs congés pour y travailler !

Tour de France : ils posent leurs congés pour y travailler !

Quand des salariés posent leurs congés pour travailler sur le Tour de France

Chauffeurs, caravaniers, membres de l’organisation et de la sécurité, etc. Ils sont près de 4 500 à encadrer le Tour de France chaque année. Parmi eux, ceux qui ont décroché l’un des jobs d’été les plus convoités, mais aussi, fait plus étonnant, des employés qui prennent leurs vacances pour y travailler.

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À une semaine de l’arrivée de la Grande Boucle sur les Champs-Élysées, ils sont des milliers de travailleurs de l’ombre à s’affairer pour le bon déroulement du Tour de France 2018. Au milieu des étudiants qui lancent les goodies de la caravane publicitaire, on distingue des hyperactifs qui ont largement dépassé l’âge de s’asseoir sur les bancs de l’université. Ils troquent leur planning de salariés, de chefs d’entreprise ou de freelances pour endosser une mission intérimaire qu’ils ne sacrifieraient pour rien au monde ou presque.

Stéphane, un trentenaire employé par une grosse société événementielle le reste de l’année, n’a absolument pas l’impression de renoncer à ses vacances en sécurisant les 600 caravaniers. « Malgré des horaires difficiles et des grosses responsabilités, on traverse toute la France, des paysages magnifiques. On a l’impression d’assister en direct au Tour, d’être au cœur du spectacle. » Un rêve professionnel rendu possible grâce à ses trois mois de congés annuels.

Avec cinq semaines de vacances, pas sûr que ce jeune actif aurait posé les trois quarts de son temps de repos pour travailler. « Peut-être que je prendrais des congés sans solde, car c’est difficile d’imaginer l’un de mes étés à regarder le Tour… à la télé ! »

Une organisation béton pour pouvoir faire un Tour

Pour participer au Tour de France, certains sacrifices sont de mise. Denis, un communicant de 50 ans qui rempile pour sa 25édition cette année, s’arrange avec son associé pour ne pas être au bureau pendant près de quatre semaines. « Mais, attention, je ne lâche pas mon entreprise. Hors de question de couper les liens avec mes clients. »

Une fois sa mission quotidienne du Tour accomplie, il œuvre pour son agence. Assumant parfois deux journées de travail en une, il multiplie les appels et les courriels dans la soirée, il planche sur la création graphique et la production de contenus après le dîner… Le doyen n’hésite pas à écourter son temps libre, s’il doit gérer des urgences ou des impondérables. « C’est en quelque sorte le prix à payer pour être là », reconnaît-il.
Quand des salariés posent leurs congés pour travailler sur le Tour de France

Quant à Julien, 37 ans, il soustraite ses activités habituelles pour pouvoir faire ce qu’il nomme « sa bouffée d’oxygène de l’année ». Il y troque les aléas et les tracas de son activité de freelance pour renouer pendant un mois avec le travail d’équipe.

Cet indépendant prend alors plaisir à retrouver ‘sa team’, un groupe de 25 hommes unis d’année en année. « D’autant qu’on vient des quatre coins de la France et qu’il n’est pas facile de se voir le reste du temps. Ça contribue à créer une ambiance festive », confesse lui aussi Stéphane. Beaucoup de ces collaborateurs estivaux sont même devenus amis. La manifestation leur permet de sortir de leur quotidien professionnel sans les extraire de leur passion commune pour le sport.

Un événement qui nourrit professionnellement ces travailleurs de l’été

Plus qu’un simple job d’été, le Tour est un modèle pour eux. Julien évoque une rigueur qu’il n’a pas nécessairement dans sa vie de tous les jours. « Ici, pas de droit à l’erreur. Ça me nourrit. » Denis renchérit : « tu prends modèle ; c’est un événement exemplaire en termes d’organisation et de gestion du temps et de l’humain. C’est tellement bien rodé, huilé que c’est une leçon de vie et de professionnalisme de tous les instants pour moi… même après plus de deux décennies passées à l’arpenter. » D’autant que le Tour est le 3eévénement sportif du monde. Denis l’affirme : « il n’y a pas mieux sur le territoire français… à part la Coupe du Monde de foot quand on la gagne ! »

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