Ils veulent bousculer le don en ligne

Ils veulent bousculer le don en ligne

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Le don en ligne se réinvente grâce à une startup qui le rend gratuit pour celui qui le fait ! Avec 1 000 sites marchands partenaires, Prizle propose au consommateur de donner une partie de ses dépenses à une association, le tout sans un centime de plus sur son addition. Explications.

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Entre une situation sociale et environnementale qui se délite à l’échelle mondiale et un pouvoir d’achat des ménages français qui n’est pas non plus en pleine santé, faire un don est autant une nécessité pour certains qu’une impossibilité pour d’autres. Prizle pourrait bien changer la donne dans le marché bataillé de la donation en ligne.

Donner sans perdre son temps, ni son argent

En effet, cette plateforme propose au consommateur de faire un don… gratuitement ! Pour participer à ce shopping solidaire, il suffit de s’inscrire en quelques secondes sur Prizle, de choisir une association parmi la centaine référencée (on y trouve notamment Surfrider Foundation, Singa ou La Fabrique Nomade), puis d’acheter sur des sites marchands, partenaires eux aussi, sans changer ses habitudes de consommation. De la compagnie aérienne au groupe agroalimentaire en passant par des banques et des retailers de mode ou de déco, ces derniers sont au nombre d’un millier à être rassemblés autour de l’initiative caritative de Prizle.

Le business model est simple : lorsqu’un acheteur finalise sa commande sur un site partenaire, ce dernier reverse un pourcentage du chiffre d’affaires réalisé. Le consommateur n’a pas un centime de plus à payer sur sa facture pour être altruiste. Son don est donc totalement gratuit pour lui, car ce sont les professionnels de e-commerce qui rognent sur leurs marges.

« En moyenne, ils reversent près de 5 % du montant de nos achats. 70 % de la somme vont à l’association et les 30 % restant à Prizle pour ses frais de fonctionnement. Notre démarche est celle de l’affiliation. Nous pratiquons une forme de cashback », précise Marie Monziols, la directrice générale et co-fondatrice de l’entreprise qui a vu le jour au sein de la Ruche Montpellier.

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Prizle est une plateforme qui veut rendre gratuit le don en ligne fait par les particuliers

Leur business devait forcément être à impact

C’est en mars 2018 que Marie Monziols sort une version beta de Prizle avec Guillaume Alabert. Le site tel qu’on le connaît est inauguré l’été dernier. Le duo d’amis, qui ne s’est jamais perdu de vue, a toujours voulu donner du sens à l’entrepreneuriat. Marie Monziols le confirme : « J’ai toujours eu un terreau pour l’engagement caritatif. Je me suis toujours posé la question de l’impact de mon travail au quotidien. »

La jeune femme passe d’abord par Sciences Po et différentes expériences de bénévolat. Elle prend la direction du développement de l’Electronic Business Group, avant de devenir consultante digitale pour de grands groupes, des institutionnels, mais aussi des startups. Quant à Guillaume Alabert, il est ingénieur en Computer Science. Sorti de l’ESSEC avec un master en marketing, il est notamment à l’origine de Mobpartner et de la fondation 2050.

C’est en 2015 après de nombreuses expériences professionnelles dans la Tech qu’ils s’associent autour de ce projet de Business for Impact. Ils sont alors rapidement soutenus par la région Occitanie et Bpifrance, puis incubés au sein du Business Innovation Center.

Et les perspectives de croissance pourraient être énormes. Selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), les Français auraient dépensé quelque 90 milliards d’euros en achats sur le web en 2018, soit 13 points de plus qu’en 2017.

Une plateforme caritative bientôt internationale

Aujourd’hui accompagné d’un CTO, d’un CFO et de deux advisors, le binôme fondateur va être rejoint par un nouveau membre, car Prizle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. La mission de cette nouvelle recrue ? Mettre un coup d’accélérateur sur l’international avec, en ligne de mire, les pays périphériques à la France.

Les ambitions sont déjà parfaitement calibrées : « D’ici à la fin de cette année, nous voudrions reverser 100 000 euros aux associations. Enfin, nous souhaitons être présents dans quatre pays d’ici à la fin 2020 », développe la co-fondatrice. Et de conclure : « Nous allons développer de nouveaux outils web et mobile et préparons notre changement d’échelle. Même si je ne peux pas vous en dire plus, nous allons lancer de nouveaux services de shopping solidaire qui nous positionneront comme un acteur totalement unique ».

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