AZmed : l’intelligence artificelle qui détecte les fractures obtient la certification CE

AZmed : l’intelligence artificelle qui détecte les fractures obtient la certification CE

Publié le 28 juin 2019

©AZmed

AZmed, éditeur d’un logiciel de deep learning en radiologie, vient de décrocher la certification CE. Prochaine étape : le déploiement de cette technologie à l’échelle européenne.

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Assister les radiologues dans leur travail au quotidien, telle est l’ambition d’AZmed, fondée par Alexandre Attia, Julien Vidal et Eli Zerbib-Attal. Alors qu’il est chirurgien du service obstétrique et gynécologie de l’AP-HP, ce dernier observe que les radiologues sont soumis à de telles contraintes, que cela vient altérer leur diagnostic. « La traumatologie est le domaine qui concentre le plus d’erreurs diagnostiques », déplore-t-il.

L’idée lui vient alors, avec ses deux comparses, de mettre au point un assistant algorithmique. Sa mission ? Délester lesdits radiologues de certaines tâches, comme les diagnostics basiques ou la génération de compte-rendus. Objectif, se concentrer sur le patient et les examens à plus forte valeur ajoutée. Car c’est un fait, « le nombre d’actes d’imagerie médicale a doublé lors de ces dix dernières années, alors que le nombre de spécialistes capables de les analyser a stagné durant la même période », expliquent le trio d’AZmed.

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Eli Zerbib-Attal, Alexandre Attia et Julien Vidal.

Levée de fonds et certification

La startup voit le jour en août 2018 et déploie sa technologie de deep learning dans une version Bêta, au sein de dix centres de radiologie en France. Pour en faire l’outil de détection le plus fiable possible, cette IA a été entraînée sur plus de 120 000 images. Pari réussi. Alors que la jeune pousse boucle actuellement sa première levée de fonds, son logiciel vient d’obtenir la certification CE. Une première pour une entreprise française qui développe une solution de deep learning en radiologie.

« Nous sommes particulièrement fiers d’avoir reçu cette certification qui constitue une étape majeure dans le développement de notre solution. Rayvolve s’intègre parfaitement à tous les logiciels de radiologie actuels et permet de faire gagner du temps aux médecins, d’être plus précis et de réduire les risques d’erreurs médicales sans rien changer de leurs habitudes. Quelques secondes suffisent désormais pour obtenir un pré-diagnostic ! », a déclaré le CEO Julien Vidal.

L’humain vs la machine

Certains pourraient y voir une menace pour les professionnels, arguant que la machine est en passe de remplacer l’humain. Pourtant l’équipe d’AZmed assure que Rayvolve n’a pas vocation à se substituer au médecin. Mais bel et bien de l’accompagner dans son quotidien.

« Grâce à Rayvolve, les médecins peuvent analyser jusqu’à dix fois plus rapidement des fractures et réduire le risque d’erreurs médicales de 50% ». Assurent les chercheurs de la pépite French Tech, qui peuvent désormais partir à la conquête de l’Europe.

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