L’innovation se porte bien, merci.

L’innovation se porte bien, merci.

Publié le 13 janvier 2020

Alors que l’on referme, avec de nouveaux rêves plein la tête, la page du CES, on ne peut que dresser un constat : l’innovation se porte bien, merci.

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Quatre jours, des centaines d’entreprises, de la start-up aux grands groupes, des influenceurs, des politiques, tous réunis pour penser le monde de demain, et pour nous en donner un aperçu, une sorte d’avant-goût. D’aucun se plaise à moquer ces grandes messes de l’innovation, ces rendez-vous de la Tech. Pourtant, force est de constater, et les files d’attentes à l’entrée du salon en témoignent, que l’intérêt est toujours marqué. Il en sera de même à n’en pas douter lors de VivaTech en juin prochain à Paris.

Alors pourquoi cette envie insatiable de nouveauté ?

Pourquoi ce besoin de changer, encore ? Peut-être parce qu’à des défis nouveaux (réchauffement climatique, démographie, transitions industrielles), il faut tout simplement apporter des réponses nouvelles. Innover, c’est évidemment apporter une disruption, souvent technologique, mais c’est surtout se projeter vers l’avenir. C’est faire un bond vers une forme d’inconnu certes, mais tourné vers une idée de progrès.

Dans cet avenir, il nous faut réconcilier ces deux polarités, présentées comme contradictoires, voire en rejet : humanité et technologie. Au regard d’un manichéisme, caricatural parfois, réducteur souvent, ce CES nous a proposé de nouvelles voies, de nouvelles pistes de création de valeurs et d’utilité. D’où cette phrase, a priori iconoclaste de Philippe Brassac, Directeur général de Crédit Agricole S.A., sur notre plateau « La technologie a besoin d’être augmentée par la responsabilité humaine ». Dans cette danse, cet entrelacement intime d’intelligences humaines et artificielles, les meneurs ne sont pas toujours ceux que l’on pense.

Derrière l’inévitable exercice de communication, derrière l’impératif pour les leaders mondiaux d’opérer une démonstration de force au regard de leurs parties prenantes, derrière enfin la machine à rêve, il y avait donc du sens. Quelle place pour l’humain dans un avenir connecté, quelle place pour les données, quels rôles pour les entreprises, quelles limites, quels horizons… Ces questions, opinions publiques, citoyens, entreprises, chacun, à son échelle, se les pose. Elles viennent traduire les lignes de ruptures de notre modernité, ses points de fuite également. Elles viennent nous ramener à notre utilité et nous questionnent sur le sens et la finalité de nos actions. Oui, derrière la magie du CES, il y a du sens et de l’énergie.

Les sujets sont nombreux, trop nombreux peut-être, et, sans avoir la prétention d’y apporter toutes les réponses, ces grandes messes de l’innovation nous invitent à les imaginer.

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