Coronavirus : et du coup on fait quoi ?

Coronavirus : et du coup on fait quoi ?

Le Louvre est fermé. Circulez, rien à voir. C’était hier et les salariés faisaient valoir leur droit de retrait. Ils l’ont renouvelé aujourd’hui.  Quelques jours plus tôt, on apprenait, entre autres, la fermeture anticipée du Salon de l’agriculture. Et la spirale infernale de s’emballer.

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Il y a la réalité, aussi objectivée puisse-t-elle être d’une part, et de l’autre la perception du réel. Pas une heure, pas une minute presque sans que l’on soit assailli par la menace d’une pandémie. Nous allons donc tous mourir. La peste moderne est à nos frontières. Calfeutrons-nous, posons des barbelés, suivons anxieusement, à la minute, la hausse inéluctable de la courbe des contaminés. Ayons peur. Car oui, cette épidémie au nom incompréhensible, venu des profondeurs de l’empire du milieu, nous emportera tous. Face à ce délire informatif collectif, face à l’hypertrophie de l’actualité, les mots « raison », « recul », « mise en perspective » semblent bien dérisoires.

Alors, posons le réel. Les conséquences de cette possible pandémie seront évidemment violentes, mais probablement pas là où elles sont annoncées. Oui, des personnes atteintes et malades sont et vont décéder. C’est comme toute mort, une tragédie. Mais notre folie collective risque d’en créer bien plus.  Car derrière la menace médicale se présente le péril économique. Productions suspendues, échanges à l’arrêt, croissance en berne comme autant de leviers de paupérisation potentiels.

C’est qu’on ne peut plus rien faire. Le très probablement nécessaire principe de précaution nous pousse ou nous contraint, c’est selon, à tout reporter. Alors quoi ? On reste chez soi. Seul. On ferme les volets ? Où pose-t-on la limite, qui décide du curseur ? Les manifestations en espace clos réunissant plus de 5 000 personnes sont annulées, mais le métro parisien reste ouvert. Allez comprendre. C’est qu’il faut bien répondre à cet emballement médiatique, sous peine d’être taxé de laxisme. Et comme il n’y a pas de vaccins, comme la propagation d’une épidémie est quasi incontrôlable, on annule, on reporte, on invite à la prudence. On occupe l’espace.

Mais du coup, en attendant la découverte d’un vaccin ou l’essoufflement de la maladie, on fait quoi ?

 

 

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