Internet : peur sur la ville (… et les campagnes)

Internet : peur sur la ville (… et les campagnes)

Report du lancement de Disney +, passage en low D des plateformes de streaming… comme autant de symptômes d’une crainte collective : le réseau va-t-il tenir ?

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C’est un peu l’autre panique du moment. Un simple ralentissement lors de l’actualisation d’une page et le stress arrive. Mon réseau va-t-il tenir ? Derrière cette question simple, qui en temps normal relèverait plus du problème mineur, se cache une réelle crainte et un rapport profond à notre modernité. Alors que l’on s’habitue à peine à un monde confiné, serait-on prêt à un monde sans internet ? La société pourrait-elle tenir ? Rien n’est moins sûr.

Au début du 19e siècle, Mary Shelley publiait anonymement Frankenstein ou le Prométhée moderne. L’intrigue est devenue mythique : la création par un jeune savant d’un être vivant assemblé avec des parties de chairs mortes (oui on cite Wikipédia). Horrifié par l’aspect hideux de l’être auquel il a donné la vie, Frankenstein abandonne son « monstre ». Mais ce dernier, doué d’intelligence, se venge par la suite d’avoir été rejeté par son créateur et persécuté par la société.

Bien sûr Internet ne porte pas, lui, une forme de syndrome Œdipien. Pourtant, force est de constater, que la créature a pris une emprise démesurée sur le créateur. Comment assurer le fonctionnement d’une administration sans internet ? Assurer un circuit de distribution sans internet ? Comment nourrir une société sans internet ? On pourrait a l’envie poursuivre cette énumération.

Arrêt

Alors que l’on s’est tous réjoui, probablement à raison, des bienfaits de la fameuse révolution numérique, alors que nous nous sommes, presque tous, fait les hérauts d’un monde digitalisé, on se retrouve aujourd’hui un peu penaud, interdit. Internet, ce bon vieil internet, n’est pas une certitude.

Ce matin, sur les plateaux de télévision, Cédric O prenait, à l’image d’un ministre de la santé, le costume du médecin, donnant ses ordonnances, ses remèdes. Il y avait comme un décalage, une chose incongrue dans l’exercice. C’est que la situation est inquiétante. À grand renfort de télétravail ou de classe à domicile, la gestion de la bande passante est devenue un enjeu vital, n’ayons pas peur du mot. C’est vrai dans les villes, mais ce l’est plus encore dans les zones rurales, ces fameuses zones blanches, où des populations se retrouvent littéralement coupées du monde.

Nous sortirons de cette crise sanitaire, c’est une certitude. Tachons d’en tirer tous les enseignements.

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