Pour un ministère du confinement productif

Pour un ministère du confinement productif

C’était en 2012. François Hollande inaugurait en grande pompe un nouveau ministère : celui du redressement productif. À la manœuvre, un Arnaud Montebourg plus tricolore que jamais. Il s’agissait alors de redonner à l’industrie française, toujours groggy de la crise de 2008, de nouvelles perspectives de croissance. Douze ans plus tard, la crise, toujours la crise. Et cette question, moins ironique qu’il n’y paraît, faudrait-il un ministère du confinement productif ?

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Le sujet est finalement assez sérieux. Des millions de Français en chômage partiel, confinés chez eux, avec comme seules perspectives d’occupation le fait de passer le temps. Il y a pourtant, derrière chacun de ces Français des compétences, des talents, des idées, qui sont aujourd’hui en jachère, à l’arrêt. Et, de l’autre côté de la porte, dehors, des professionnels qui se battent tous les jours pour faire tourner, du mieux qu’ils peuvent, la grande machine de l’économie et, bien sûr et surtout, sauver des vies.

N’y aurait-il pourtant pas quelque chose à faire ? Proposer des plans de formation massifs, nous manquons de compétences dans de nombreux secteurs, numériques, artisanats… ne serait-ce pas le moment parfait pour créer des vocations, ou a minima pour apprendre ? Autre action, plus immédiate : mobiliser les forces vives et les affecter à des tâches de l’urgence, prise en charge de standards téléphoniques, logistiques… et enfin, un temps plus long, celui du jour d’après. Préparer demain, maintenant.

Alors bien sûr qu’il y a l’urgence, bien sûr qu’il y a ce temps de l’instant, et bien sûr que cela doit-être la priorité absolue. Mais n’oublions pas ces millions d’individus confinés, avec pour paysage un écran de télé et des infos qui tournent en boucle. N’oublions pas que demain, ce seront eux qui devront reconstruire l’économie du pays, relancer le moteur.

Nous avons, peut-être, péché par impréparation au regard de cette crise sanitaire.

Anticipons, déjà, demain.

 

 

 

 

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