« La guerre [de la sortie de crise] se gagne dans les 100 premiers jours » Stéphane Cohen, Associé-fondateur de Wingate

« La guerre [de la sortie de crise] se gagne dans les 100 premiers jours » Stéphane Cohen, Associé-fondateur de Wingate

Pour faire face aux besoins post Covid de refinancement et de ré-engineering des organisations, les cabinets Wingate et We’ll créent une task force susceptible d’apporter le cash et le reboot stratégique aux entreprises et à leurs dirigeants. Interview croisée de Stéphane Cohen, Associé-fondateur de Wingate et Christian Pousset, Président du groupe We’ll.

Vous aimerez aussi

[C.P.] Stéphane, en tant que banque d’affaires vous et vos équipes êtes au contact quotidien des entreprises depuis le début de cette crise. Quels enseignements en tirez-vous ?

[S.C.] La crise a frappé fort et tous ses impacts ne sont pas encore connus. Cela déstabilise profondément nos interlocuteurs clients ou financeurs alors même qu’ils doivent prendre des décisions qui vont les engager sur le court et long terme. Comment bien faire au moment où ça tangue vraiment pour ne pas perdre en valeur, en résultats et en engagement, celui des collaborateurs comme celui des clients ? Il n’y a pas de réponse toute faite après cette crise inédite. Bref, ils sont en attente de soutien et d’éclairage sur la gestion des impacts de cette crise dont certains seront désormais structurels. Et maintenant ! En matière de gestion de crise, la guerre se gagne dans les 100 premiers jours. Et nos clients sont pour certains totalement désorientés.

 

[S.C.] Christian, vous conseillez des dirigeants de longue date…et de près. Que vous confient- ils en ce moment ?

[C.P.] J’ai effectivement la chance d’accompagner des dirigeants dans leurs parcours et d’avoir développé avec bon nombre d’entre eux une relation intime, de confiance. Ce qui ressort de nos échanges rendus encore plus quotidiens par la crise c’est le besoin de rompre avec une forme d’isolement pour pouvoir déceler et imaginer, pourquoi pas, des options nouvelles. Les transformations qu’ils doivent mettre en œuvre, managériales ou de business modèle, sont décisives pour la valeur matérielle et immatérielle de leur entreprise. Oui, ils ont besoin d’un accompagnement personnalisé, à la mesure de ce qu’ils doivent décider.

« La guerre [de la sortie de crise] se gagne dans les 100 premiers jours, et nos clients sont pour certains totalement désorientés. »

Le Financement et l’accompagnement de la transformation sont le cœur de votre offre intégrée ?

Stéphane. Pour être direct et simple les entreprises ont immédiatement besoin de deux choses pour reprendre le contrôle de leur destin. Du cash et de la sérénité décisionnelle. C’est l’essence, et le sens même, de notre association We’ll et Wingate, inédite sur le marché. Un « one stop shop » adapté à l’urgence de la situation. Et aux enjeux de vitesse de décision et d’exécution imposés par le moment. Cash sans stratégie et accompagnement managérial, en sortie de crise ce n’est pas efficace.

Il s’agit de répondre à l’urgence de la situation financière et poser les bases d’un redémarrage économique porté par l’innovation et les nouvelles architectures.

Christian : Oui et nous voulons faire œuvre utile, à la fois pour l’entreprise et le dirigeant. Mais aussi pour la santé économique du pays dans son ensemble. Il nous faut agir. Stratégie et accompagnement des dirigeants sans financement, c’est renoncer. Renoncer au redéploiement des entreprises, renoncer à la saisie de toute forme d’opportunité. Ce que nous faisons c’est bien sûr pour se réinventer nous-même. Mais surtout pour être utile à notre pays, à notre économie, à nos emplois.

L’attrition crée l’attrition, le repli crée la tension et la tension… C’est la raison de notre engagement.

0 commentaires

Laisser un commentaire