Sportifs professionnels … et après ?

Sportifs professionnels … et après ?

Sportifs

Sportifs, artistes, mannequins, ils mènent une carrière intense mais courte. Jeunes retraités au bout d’une dizaine d’années entièrement dédiées à leur passion, ils ne savent pas comment aborder la suite. Que faire ? Par où commencer ? Pierre Chiffoleau, fondateur de M&C Associés nous en dit plus sur la reconversion des sportifs de haut niveau.

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Après une carrière sportive, certains athlètes se tournent vers l’entrepreneuriat. Auberge de jeunesse, crèche, box mensuelle, vente de spiritueux…Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les projets qu’ils portent ne sont pas toujours en lien avec leur passé de sportif. « Les projets sont assez variés. Ils répondent vraiment aux volontés de chacun, de leur envie, de leur inspiration. » explique Pierre Chiffoleau.

Sportifs professionnels et entrepreneurs à succès ?

Pourtant, si leur projet s’éloigne souvent du milieu sportif, ces athlètes gardent des qualités propres à leur ancienne carrière, précieuses pour leur avenir d’entrepreneur.

  • Le mental. Au cours de sa vie professionnelle, un entrepreneur rencontre des réussites mais aussi des échecs. Pour faire face à ces derniers, il doit souvent faire preuve de beaucoup de force morale. À l’instar d’un sportif de haut niveau, il doit donc se forger un mental d’acier pour faire face à l’adversité. « Derrière chaque grand athlète, il y a un grand mental. »
  • Soutenir la pression. « Tous les jours, s’ils veulent atteindre leurs objectifs, les sportifs de haut niveau doivent être performants durant leurs entraînements. » Ils sont sous pression au quotidien. Cette exigence permanente, cette pression du résultat, elle fait aussi partie du quotidien d’un entrepreneur.
  • Savoir bien s’entourer. « Un élément important dans l’entrepreneuriat, c’est de savoir bien s’entourer. » Les sportifs, s’ils pratiquent un sport collectif notamment, apprennent à  s’entourer des bonnes personnes : leurs coéquipiers, leur entraîneur. C’est à cela qu’on reconnaît un athlète qui fera un bon chef d’entreprise. Pierre Chiffoleau ajoute : « en fonction de leur pratique, ils apprennent à être des leaders, à galvaniser des personnes. »

Ils semblent donc avoir toutes les cartes en main pour se lancer dans une belle aventure entrepreneuriale. Dans ce domaine, les femmes sont d’ailleurs particulièrement investies. « 60% de notre clientèle sont des femmes. » déclare Pierre Chiffoleau. Il observe que ces dernières sont même beaucoup plus entreprenantes que leurs homologues masculins et portent des projets très ambitieux. Pierre Chiffoleau cite notamment l’exemple d’une ancienne joueuse de handball qui a créé une auberge de jeunesse à Metz. « Travailler avec elles, c’est vraiment agréable. Elles ont beaucoup d’idées et anticipent souvent plus que les hommes. » nous confie-t-il.

Se reconvertir après une carrière sportive

Malgré toutes leurs qualités, la reconversion des sportifs professionnels s’avère compliquée. Pierre Chiffoleau explique que ces individus font souvent face à un manque d’anticipation. « Bien souvent, l’enchaînement après leur carrière sportive se fait trop tard, quand tout est terminé. Il y a des chiffres qui ne trompent pas. 50% des sportifs sont ruinés cinq ans après la fin de leur carrière. » Selon lui, il est important de prendre conseil auprès d’organismes pour se faire accompagner.

Certains sportifs, durant le confinement s’aperçoivent qu’à part la pratique d’un sport, ils n’ont pas grand chose d’autre pour remplir leur vie. « C’est justement ce qui se passe après leur carrière. C’est ce qu’on appelle la petite mort. Ils s’ennuient atrocement. » confie Pierre Chiffoleau. Pendant la quarantaine, les athlètes se rendent alors compte de la nécessité d’anticiper leur après-carrière. « Ils se posent beaucoup de questions et aimeraient bien avoir un projet, se former. » observe Pierre Chiffoleau qui a déjà été sollicité par de nouveaux clients depuis le début du confinement.

Il constate une autre difficulté rencontrée par les sportifs en reconversion : le manque d’information. Leur carrière extrêmement prenante ne leur permet pas de s’informer et de se former. Au moment de changer de vie, « ils manquent d’éléments concrets et ils ne savent pas par où commencer. » C’est là qu’intervient M&C Associés. Unique en son genre, ce cabinet accompagne les projets entrepreneuriaux d’individus en reconversion suite à une carrière courte (sportifs, artistes, influenceurs, personnes issues de la téléréalité, etc). Au travers d’une solution personnalisée, le cabinet accompagne les sportifs dans la création de leur entreprise. Il organise  notamment un suivi de chaque étape du projet, du lancement à l’expansion en passant par le développement. « Notre but c’est d’accompagner ces porteurs de projet. Pour que celui-ci soit stable et qu’il tienne la route. » nous confie le fondateur de M&C Associés.

Réinsertion professionnelle : l’enjeu de la formation

« On peut appeler ça de l’insertion professionnelle via l’entrepreneuriat. » déclare Pierre Chiffoleau. Pourtant, tout le monde ne rêve pas de devenir entrepreneur. Certains sportifs de haut niveau souhaitent seulement travailler dans un domaine qui répond à leurs aspirations, trouver leur place en entreprise.

Malheureusement, la pratique intensive d’un sport, débuté très jeune, est rarement compatible avec la poursuite d’études. De même, très peu d’entreprises ouvrent leurs portes à des athlètes, leur interdisant de mener à la fois une activité professionnelle et une pratique sportive de haut niveau. Dès lors, ces personnes, une fois « retraités » de leur carrière sportive se mettent à la recherche d’un emploi. Mais ils ne disposent que de très peu d’éléments pour se vendre. D’autant plus, qu’en France, les recruteurs continuent de privilégier les diplômes et le nombre d’années d’expérience au détriment des savoir-être et soft-skills. Les sportifs en reconversion repartent donc de zéro et souffrent d’un manque de formation et d’expérience professionnelle.

Là encore, M&C Associés intervient auprès de ses clients au travers d’un programme de formation de réinsertion professionnelle. « On fait un bilan de compétences, on organise des échanges avec des acteurs du secteur qui les intéresse. On les aide à trouver des stages. » explique Pierre Chiffoleau.

 

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