Une Amérique à deux visages

Une Amérique à deux visages

Publié le 25 janvier 2021

Amérique

C’est, à en croire Christian Montès et Pascale Nédélec, un « colosse au pied d’argile ». Rarement, dans notre histoire moderne, l’Amérique a semblé aussi divisée, désunie et affaiblie. Alors que Joe Biden débute sa présidence, les Etats-Unis semblent sur une ligne de crête. D’aucuns veulent croire à son retour, d’autres s’inquiètent de son érosion.

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Quel est le vrai visage de l’Amérique ? Celui d’une société multiculturelle, ouverte sur le monde et exerçant ce fameux soft power sur les sociétés occidentales. Ou, à l’inverse, celui d’une société en phase de repli identitaire et isolationniste, se retrouvant autour de « fondamentaux » communs. Faut-il voir dans l’Amérique le peuple ayant réussi à trouver, en moins de 9 mois, un vaccin contre la pandémie de la covid-19, ou le pays où les citoyens font des heures de queues sur le parking des hôpitaux pour une éventuelle prise en charge ? Un peu des deux, forcément, et chacun, dans ce portrait bigarré, vient chercher les éléments utiles à son argumentation.

Joe Bien est donc devenu le nouveau président de cette super puissance malade. Tout un symbole. L’homme du renouveau à 78 ans. Si le changement n’a pas d’âge, les images figent des réalités. Joe Biden est né pendant la second guerre mondiale, c’est comme ça. Les stars de la musique ont beau donné le change pour le show, tout cela semble bien lent, figé, daté. La fameuse destinée manifeste a du plomb dans l’aile. Et Christian Montès et Pascale Nédélec, dans leur Atlas des Etats-Unis (aux éditions Autrement) de poser la question centrale « L’Amérique fait elle-encore rêver ? »

Une nouvelle page s’est ouverte mercredi dernier, les espoirs sont grands, sûrement trop. L’Amérique peut-elle devenir un moteur de la transition écologique, peut-elle redevenir le moteur mondial de la croissance économique, le mythe américain peut-il redevenir une réalité ? L’histoire est toujours cruelle pour les grands empires. Un jour ou l’autre, d’une manière ou d’une autre, ils disparaissent toujours.

Bon courage Joe.

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