Comm’ de crise ou grand bazar ?

Comm’ de crise ou grand bazar ?

Publié le 8 février 2021

communication

Il fallait voir arriver Jean Castex, ce vendredi 29 janvier au soir. Pressé, assez gauche, pas préparé. Se souvenir des mots d’Olivier Véran, prononcés la veille. Il fallait enfin avoir en tête les prises de paroles des membres du conseil scientifique. Tout ça pour se dire que, si la crise était supportable. La communication qui l’entourait ne l’était plus.

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Il y avait donc les mauvais flics, ceux qui, à grands coups d’interviews devaient nous préparer au reconfinement, serré s’il vous plait. Et chacun d’égrainer une liste interminable d’indicateurs inquiétants appelant inévitablement à plus de mesures. Un temps d’attente comparé par beaucoup à un supplice chinois. L’exercice de communication semblait rodé. On prépare l’opinion, on travaille le terrain, on ne dit pas grand chose, juste assez pour faire comprendre que l’inéluctable se produira.

Et puis, comme ça, à l’improviste, sorti du chapeau, Jean Castex débarque, pour clore la séquence qu’il avait lui même ouverte. Circulez, rien à voir. Et, ces mêmes mauvais flics, transformés en vendeurs d’espoir, de reprendre à rebours l’ensemble des chiffres. La situation s’améliore, ou en fait ne se dégrade pas autant qu’on aurait pu le craindre. Du grand n’importe quoi.

A quoi bon ?

Actons certaines choses, la gestion de cette crise met à l’épreuve tous les exécutifs, sans exception. Le choix du reconfinement n’est pas neutre, et l’éviter doit rester l’alpha et l’omega des politiques publiques. Mais à quoi bon cette communication ? A quoi bon la multiplication à l’infini des locuteurs ? A quoi bon ces messages contradictoires ? Car, entre confinement allégé et couvre feu renforcé, la différence est pour le moins ténue. Presque inexistante.

La semaine qui s’ouvre ne s’annonce pas différente. Entre point presse sans objet, annonces vides et attentes généralisées. Tout cela serait drôle si derrière il n’y avait pas des entreprises qui chaque jour se demandent si elles pourront ouvrir le lendemain. S’il n’y avait pas des Français qui se demandaient de quoi serait fait leur week-end. Bref, si ce virus ne pourrissait pas la vie d’un pays entier.

 

 

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