Déjà plus d’un an que la Covid-19 est ancrée dans notre quotidien. Une année de confinement et de couvre-feu à répétition qui ont obligé les français à rester chez eux, parfois même dans des espaces de coliving. Une question se pose alors : comment fonctionne ces « coloc’ 2.0 » en pleine pandémie ? Interview de François Roth, co-fondateur de Colonies.
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Comment expliquez-vous la forte demande pour le coliving depuis le début de la pandémie ?
Le coliving a démontré durant cette pandémie qu’il s’agissait d’un réel produit résidentiel. L’offre de logement, et principalement pour les jeunes actifs, n’est pas à la hauteur de la demande et est également de piètre qualité. En parallèle, les différents confinements et l’explosion du recours au télétravail ainsi que la fermeture de nombreux lieux de vie extérieurs nous ont tous fait prendre conscience à quel point la qualité de notre logement était essentielle pour notre bien-être, et bien plus qu’un simple lieu où passer nos nuits. Toutes ces raisons expliquent que la demande pour le coliving, loin de s’être tarie, a même progressé depuis le début de la pandémie.
Le coliving : réelle solution face à la solitude pendant la crise ?
Les jeunes actifs dans les métropoles sont très souvent déracinés. En île de France, les actifs vivent et travaillent en moyenne à plus de 200km de l’endroit où ils sont nés. Loin de leurs familles, contraints au télétravail, sans lieux pour boire un verre ou passer une soirée avec leurs amis, contraints à renoncer à leurs voyages, la pandémie a exacerbé le sentiment d’isolement et de solitude des jeunes actifs qui était déjà un mal largement présent dans cette population avant la crise sanitaire. En proposant des communautés clés en main à échelle humaine; le coliving est une véritable solution contre ce fléau. Il permet d’encourager les rencontres et la socialisation dans les meilleures conditions. En valorisant les espaces privatifs, en proposant de généreux espaces et en en assurant la gestion, le coliving permet également de diminuer au maximum les risques de tension au sein de ces communautés.
Comment gérer la pandémie au sein même des espaces de coliving suite aux restrictions sanitaires ?
Notre priorité a toujours été d’éviter l’effet dortoir et de permettre l’émergence de réelles communautés. Pour ce faire, nous avons toujours fait le choix de les limiter à des échelles quasi « familiales ». C’est à dire entre 8 et 12 personnes. En parallèle, pour éviter au maximum les tensions, nos espaces privatifs sont bien plus que des chambres; mais de véritables unités de vie indépendantes comprenant notamment WC, salles de bain et souvent cuisines indépendantes.
En limitant la mutualisation des espaces partagés à de petites communautés; en permettant si besoin l’isolement complet dans son unité privative. Et avec l’expertise d’un gestionnaire capable de proposer des solutions concrètes et rapides à certains problèmes particuliers. Notre produit de coliving est parfaitement résilient à ce type de crise sanitaire; et probablement moins risqué qu’un logement collectif classique en métropole. Où des centaines de personnes utilisent les mêmes équipements tous les jours (ascenseurs, portes); sans réels moyens sanitaires et hygiéniques coordonnés.