Billy Wilder et moi… sans modération

Billy Wilder et moi… sans modération

Publié le 4 juin 2021

Billy Wilder, Jonathan Coe. S’il est des associations qui laissent perplexes, il y a celles qui font figure d’évidence. On savait l’auteur britannique familier de l’œuvre du cinéaste américain, on avait déjà eu droit à quelques feuillets, à des allusions, on a aujourd’hui un roman plein et entier. Enfin.

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Il y a toujours quelque chose d’émouvant à voir deux artistes que l’on apprécie se rencontrer le temps d’un ouvrage. Une forme d’excitation qui vous prend dès la couverture. Alors quand les vitrines de librairies se couvrent du dernier Jonathan Coe, sobrement intitulé Billy Wilder et moi, publié par les éditions Gallimard, la lecture s’impose. Et sans surprise, mais avec le plaisir de se retrouver presque à la maison, en terrain connu, la magie opère.

On ne présente plus Jonathan Coe tant son œuvre rythme la vie britannique des dernières décennies. Livre après livre c’est une chronique de l’Angleterre moderne, entre gloire passée, doutes collectifs et trajectoires individuelles.

Dans ce dernier roman, l’intrigue n’est qu’un prétexte, une figure imposée, un décor. Il fallait juste un cadre pour mettre en scène Billy Wilder, le faire parler, témoigner. C’est donc à travers le regard d’une jeune musicienne, en plein road trip entre Amérique et Grèce, que Jonathan Coe déploie son amour et sa fascination pour le cinéaste. La ficelle est (un peu) grosse, mais elle fonctionne à merveille. C’est donc un Billy Wilder vieillissant, en plein doute, un peu perdu qui se découvre au fil des pages. Un Billy Wilder en quête d’une nouvelle histoire à raconter mais que tout ramène à ses succès passés.

Billy Wilder et moi rejoint donc la longue liste des romans de Jonathan Coe que l’on lit d’une traite, ou presque, sans forcer, tranquillement installé dans un bon fauteuil, par une fin de samedi après-midi.

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