« Nous vivons un moment important dans l’histoire de la donnée au sein des administrations » Gregory Serrano, co-fondateur d’Invenis

« Nous vivons un moment important dans l’histoire de la donnée au sein des administrations » Gregory Serrano, co-fondateur d’Invenis

Publié le 30 novembre 2021

Quelle est la situation de la data dans l’administration publique française ? Quels sont les freins à l’utilisation efficace de la donnée ? Réponses avec Gregory Serrano, co-fondateur d’Invenis

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Quelle est la situation de la data dans l’administration publique française ?

Gregory Serrano : Nous avons mené une étude sur l’usage de la donnée dans les administrations publiques et il en ressort que 60% des administrations s’estiment en retard en matière de données et que seulement 7% ménent des projets data et en tirent de la valeur. Les explications sont nombreuses, 4 acteurs sur 10 disent manquer de compétences. Malgré ces chiffres, le sujet fait l’objet d’une prise de conscience par les administrations.  En effet, Il y a une accélération des initiatives liées à la donnée que ce soit à travers le Rapport Bothorele ou encore la circulaire Castex.

Depuis le mois de septembre il y a même une publication de la politique publique de la donnée, avec un véritable plan d’action et des moyens. En résumé, une faible maturité mais une volonté très forte d’accélérer sur ces sujets.

Pourquoi l’analyse et l’exploitation de la donnée peine à se développer au sein de l’administration publique ?

G.R : Les freins sont multiples mais on va en citer deux principaux. A commencer par un manque de compétences au sein des administrations. Lorsqu’on leur pose la question de savoir si elles possèdent un pôle d’expertise en interne ou en externe, 57% déclarent qu’ils ne disposent d’aucun des deux. Et si ces dernières n’ont pas les bonnes équipés , il est assez difficile de mettre en place les bons projets. Même si la réalité n’est pas la même pour toutes les administrations, le manque d’expertise en matière d’analyse de la donnée est ce qui ressort majoritairement.

Le second frein concerne l’acculturation sur ces sujets-là. Elles auront beau s’entourer d’experts de la data, il faut que le reste des collaborateurs puissent comprendre l’intérêt ainsi que la valeur de la collecte et de l’exploitation de la donnée. Certaines administrations comptent des dizaines voire des centaines de milliers d’agent, et si ces derniers n’ont pas cette compréhension, elles n’y arriveront pas.

« Elles auront beau s’entourer d’experts de la data, il faut que le reste des collaborateurs puissent comprendre l’intérêt ainsi que la valeur de la collecte et de l’exploitation de la donnée »

Quelles avancées ont été faites dans ce sens ?

G.R : Nous vivons un moment important dans l’histoire de la donnée au sein des administrations. La circulaire Castex et le rapport Bothorel se sont traduits par de véritables plans d’actions pour valoriser cette donnée. Nous collaborons actuellement avec le ministère des Solidarités et de la santé pour que l’information soit la plus accessible possible et qu’elle puisse permettre un meilleur pilotage au sein des différentes administrations centrales comme territoriales.

Comment Invenis aide les administrations dans la collecte et l’exploitation de ses données ?

Invenis se présente comme le partenaire data des entreprises et des administrations publiques. Dans ce cadre-là, nous avons aujourd’hui la capacité à accompagner les clients dans l’acculturation de leurs équipes, la mise en place d’une feuille de route data et aussi l’accompagnement de la mise en place de leurs projets data. Nous proposons à nos clients un logiciel qui leur permet d’avoir de meilleurs données, exploitables, afin de pouvoir ensuite les traiter et les analyser.

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