7 fausses idées sur les auto-entrepreneurs [3/7]

7 fausses idées sur les auto-entrepreneurs [3/7]

De nombreuses fausses idées circulent sur les auto-entrepreneurs. Pascal Ferron, associé Walter France, et fondateur de l’application monentrepriz.com, rétablit la vérité sur ce statut en pleine expansion.

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« La micro-entreprise est un épi-phénomène » 

Pascal Ferron : c’est totalement faux. On assiste depuis plusieurs années à une hausse régulière des créations de micro-entreprises. Celle-ci s’est très nettement accentuée depuis 2017.

Malgré la pandémie, qui a engendré une très légère baisse, non significative, des créations d’entreprises aux deuxième et troisième trimestres 2020, la hausse des créations d’entreprise en général, et des micro-entreprises en particulier, ne cesse d’augmenter. Pour preuve : le nombre de micro-entreprises créées est passé de 502 100 lors du 4e trimestre 2019 à 648 000 lors du 3e trimestre 2021 ! Soit une hausse de 29 % ! Presque le triple de l’augmentation des autres entreprises, dont la hausse a été de 12 % (313 200 entreprises créées au 4e trimestre 2019 et 352 000 au 3e trimestre 2021).

Rappelons que le régime de l’auto-entrepreneur a été créé en 2008 par la loi LME, et est effectivement entré en vigueur en janvier 2009. L’objectif était de considérablement simplifier les formalités de création ainsi que la gestion administrative quotidienne et d’encourager ainsi les personnes qui avaient la « phobie » des démarches administratives à se lancer. Un versement unique et proportionnel au chiffre d’affaires remplaçait toutes les cotisations, les taxes et les impôts. Il a connu dès le début un franc succès, avec une croissance régulière, sensiblement masquée au départ parce que ce statut s’apparente à celui de l’entreprise individuelle qui préexistait avec ses contraintes multiples et empilées et qui perdure. Le statut, ayant changé de nom en 2014 pour devenir « micro-entrepreneur », a bénéficié d’un véritable booster en 2018, pour son 10ème anniversaire, lorsque le Gouvernement a doublé les seuils, les faisant passer, pour la vente de marchandises, de 82 800 à 170 000 euros, et pour les prestations de services de 33 200 à 70 000 euros. Cette réforme a également incité d’autres entrepreneurs individuels qui avaient le statut « classique » à rentrer dans ce dispositif simplifié.

Surtout, avec plus de 1,4 million d’actifs, les auto-entrepreneurs font désormais partie intégrante du paysage économique français. On ne peut donc plus parler d’épi-phénomène !

Au début par exemple, il n’était pas rare que des entreprises hésitent à faire intervenir un auto-entrepreneur pour des missions ponctuelles, car leur statut manquait de crédibilité. En 2022, tout a changé. « Je suis auto-entrepreneur » est devenu un statut à part entière, suffisamment crédible en soi, mais aussi surtout pour les clients qui s’y sont progressivement habitués. Cela est dû entre autres au fait que des professionnels aguerris et de bon niveau l’ont adopté. Il est désormais une des composantes majeures du paysage entrepreneurial français.

Source : dossier de presse Urssaf

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