7 fausses idées sur les auto-entrepreneurs [7/7]

7 fausses idées sur les auto-entrepreneurs [7/7]

De nombreuses fausses idées circulent sur les auto-entrepreneurs. Pascal Ferron, associé Walter France, et fondateur de l’application monentrepriz.com, rétablit la vérité sur ce statut en pleine expansion.

Vous aimerez aussi

« Le statut de micro-entrepreneur n’est pas pérenne »

Pascal Ferron : Cela dépend. Effectivement ce statut n’est pas pérenne pour certains entrepreneurs qui l’utilisent ponctuellement : les étudiants notamment, ou encore ceux qui doivent facturer une prestation ponctuelle (des scientifiques par exemple, ou encore une personne qui a effectué un travail qu’elle veut déclarer officiellement mais qui correspondait davantage à une opportunité ponctuelle…). Dans ce cas, le fait que le statut ne soit pas pérenne n’est en aucun cas négatif en soi. C’est même la raison d’être de ce statut : pouvoir l’utiliser ponctuellement et l’arrêter de manière très facile. Rappelons que lorsque vous créez une entreprise avec un statut juridique type SARL, SAS ou SA, les formalités d’ouverture et de fermeture sont lourdes.

Ensuite, ce statut a permis de légaliser un certain nombre d’activités qui étaient réalisées « au noir », pour la simple raison que la lourdeur administrative de création d’une structure juridique n’était absolument pas compatible avec un faible chiffre d’affaires. La facilité d’utilisation du statut d’auto-entrepreneur permet d’officialiser une activité, même si celle-ci est provisoire.

Et surtout, cette affirmation selon laquelle le statut de micro-entrepreneur ne serait pas pérenne est totalement fausse si l’on considère le nombre de personnes qui ont adopté ce statut pour exercer leur activité principale et en vivre.

L’analyse du schéma ci-dessous est très intéressante : on constate que les auto-entrepreneurs qui ont créé en 2010 (en bleu) voient leur chiffre d’affaires stagner. Alors que le chiffre d’affaires de ceux qui ont créé quatre ans plus tard, en 2014 (en rouge), augmente nettement et régulièrement. La conclusion à en tirer est évidente : au fil du temps, ce statut évolue, et les auto-entrepreneurs sont de plus en plus nombreux à choisir ce statut pour en vivre, et en vivre de mieux en mieux.

Chiffre d’affaires trimestriel moyen des auto-entrepreneurs immatriculés en 2010 et en 2014

Source : Insee

0 commentaires

Laisser un commentaire