Flexibilité horaire : la nouvelle donne

Flexibilité horaire : la nouvelle donne

Publié le 20 avril 2022

La dernière enquête du Future Forum Pulse, menée sur plus de 10 000 actifs aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne, au Japon et au Royaume-Uni indique que les politiques strictes de retour au bureau ont un impact négatif sur l’expérience collaborateur, et qu’elles génèrent de l’attrition. Principaux enseignements.

Vous aimerez aussi

A l’échelle globale :

  • 34% des salariés sont de retour au bureau à temps plein, et le stress et l’anxiété liés au travail ont atteint leur plus haut niveau depuis le début de l’étude, durant l’été 2020
  • Les salariés non-cadres sont deux fois plus souvent amenés à travailler en présentiel 5 jours par semaine, et déclarent ressentir deux fois plus de stress et d’anxiété liés au travail
  • Les salariés qui n’ont pas (ou peu) la liberté d’aménager leurs horaires de travail sont 2,6 fois plus susceptibles de chercher un nouvel emploi au cours de l’année à venir, par rapport à ceux qui bénéficient de flexibilité horaire

Des clivages entre les cadres et les non-cadres persistent:

  • Les employés non-cadres sont 2 fois plus susceptibles que les cadres de travailler au bureau cinq jours par semaine. Ils sont d’ailleurs soumis à une pression beaucoup plus forte de leur hiérarchie lorsqu’il s’agit de « retourner au bureau
  •   Les scores de satisfaction des non-cadres en matière d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée sont inférieurs de 40% à ceux de leurs supérieurs, et ont baissé 5 fois plus vite que ceux des cadres au cours du dernier trimestre. Les non-cadres font également état d’un niveau de stress et d’anxiété plus de deux fois supérieur à celui des cadres.

En France :

  •  Le modèle hybride est devenu la norme : même si 23% aimeraient toujours travailler au bureau 5 jours par semaine, ils sont 31% à préférer y revenir 3 à 4 jours par semaine, 28% 1 à 2 jours par semaine, 12% quelques jours par mois et 5% souhaiteraient passer au 100% télétravail.
  •  58% des travailleurs du savoir Français prêts à changer d’emploi : 7,2% des sondés prévoient de chercher un nouvel emploi, 12,9% sont susceptibles d’en chercher un nouveau, 38% l’envisagent sans certitude et 41,9% ne comptent pas quitter leur emploi
  • Plus d’un tiers des salariés (34%) travaillent aujourd’hui en présentiel 5 jours par semaine, le plus haut pourcentage relevé depuis que le Future Forum a commencé son enquête en juin 2020. Avec cette tendance, le ressenti des salariés a chuté à des niveaux presque record, avec notamment une dégradation de 28% des indicateurs concernant le stress et l’anxiété liés au travail et de 17% des résultats concernant l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (par rapport au trimestre précédent).

Des signes montrent que les dirigeants subiront de plein fouet ce mécontentement : les salariés qui indiquent être mécontents du manque de flexibilité quant à leurs lieu et horaires de travail sont 3 fois plus susceptibles de chercher un nouvel emploi au cours de l’année à venir.

« Les dirigeants doivent cesser d’imposer des journées de travail avec des horaires rigides de 9 h à 17 h, et plutôt œuvrer à rassembler leurs équipes autour d’un objectif commun et donner l’exemple. »  Brian Elliott Directeur exécutif, Future Forum

L’enquête Pulse de ce trimestre fait état d’une population active en pleine transition, tandis que de nombreux salariés commencent à travailler régulièrement en présentiel pour la première fois depuis mars 2020. Dans certaines entreprises, les politiques d’assouplissement du travail, en discussion depuis des années, seront désormais testées à grande échelle, tandis que d’autres sociétés sautent le pas et offrent une flexibilité supplémentaire en réponse aux attentes de leurs équipes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

0 commentaires

Laisser un commentaire