ZFE : un progrès qu’il faut accompagner

ZFE : un progrès qu’il faut accompagner

Publié le 11 mai 2022

ZFE

[Tribune] Dispositif majeur dans la lutte contre la pollution de l’air, les Zones à Faibles Emissions (ZFE) font l’objet de controverses et d’inquiétudes. Une récente étude de l’institut CSA révèle que 36% des automobilistes, impactés par les ZFE, estiment ne pas avoir les moyens de changer de véhicules. Parallèlement, certaines entreprises s’inquiètent pour le renouvellement de leurs flottes automobiles et de leurs véhicules utilitaires. Néanmoins l’interdiction progressive des moteurs polluants à l’horizon 2025, dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants, constitue avant tout un enjeu sanitaire. L’enjeu concernant les ZFE est donc double : la santé et l’impact sur le pouvoir d’achat. Face à ces préoccupations, il convient de déployer les outils de financement de la mobilité verte pour accompagner les citoyens dans cette transition.

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Vers une transition nécessaire pour la santé et l’environnement

À l’heure du dérèglement climatique, il est devenu primordial de modifier nos mobilités. Par conséquent, les métropoles qui émettent d’importantes quantités de CO2 tendent à réduire le trafic routier. D’autant que l’enjeu n’est pas seulement climatique mais également sanitaire. En effet, en France, près de 40 000 décès prématurés par an seraient liés aux particules fines générées par les véhicules.

La mise en place de ZFE au sein de toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici le 31 décembre 2024 s’inscrit donc pleinement dans cette évolution écologique. Même si le calendrier peut encore changer, en 2025 les véhicules Crit’Air 5, 4 et 3, soit les moteurs diesel d’avant 2011 et essence d’avant 2006, ne pourront plus accéder aux 45 ZFE qui mailleront le territoire. Seuls seront autorisés les véhicules porteurs d’une vignette Crit’Air 1, 2 ou verte. Ce sont plus de 10,6 millions de véhicules qui seront prohibés dans les métropoles, soit presque 41% du parc automobile français. Un chiffre appelé à augmenter avec l’interdiction progressive des véhicules Crit’Air 1 et 2 à l’horizon 2030.

L’impact des ZFE pour les citoyens

Beaucoup d’automobilistes ne pourront plus se servir de leur voiture ou de leur moto dans les agglomérations concernées par les ZFE. En premier lieu les habitants de ces ZFE mais également bon nombre de citoyens résidant en dehors des grands espaces urbains qui ont régulièrement besoin, pour des raisons personnelles ou professionnelles, d’aller dans les métropoles ou de se rendre dans les aéroports et les grandes gares ferroviaires. La problématique est la même chez les citadins. Si 65% d’entre eux assurent leur mobilité sans véhicules, grâce aux transports en commun, il ne faut toutefois pas négliger les 35% restants, pour qui la voiture demeure indispensable.

Pour autant, l’instauration des ZFE ne doit, en aucun cas, freiner les déplacements des citoyens. Il faut donc comprendre les appréhensions et les inquiétudes en matière de pouvoir d’achat et accompagner cette transition pour que personne ne se sente marginalisé sur le plan financier.

Dans un premier temps, il faut permettre aux citoyens et aux dirigeants d’anticiper les changements à venir, afin qu’ils s’y adaptent efficacement. Ainsi, nous allons mettre en place, début juillet 2022, une application web à disposition de tous les Français pour qu’ils identifient s’ils sont concernés ou non par les ZFE, pour comprendre les aides auxquelles ils peuvent prétendre, évaluer les conséquences en matière de budget et les solutions qui s’offrent à eux. Une façon d’y voir plus clair sur un sujet complexe.

Une nouvelle manière de financer la mobilité

De là nous pouvons proposer plusieurs approches pour répondre aux besoins constatés. Concernant les particuliers, s’ils semblent réticents à l’achat d’une voiture électrique par l’intermédiaire d’un crédit classique, il peut être plus abordable mensuellement pour eux d’avoir recours à des locations sur 3 ou 4 ans. Dans le cas d’un besoin de mobilité exceptionnel, comme pour des vacances ou un week-end, nous proposons également de changer de modèle de véhicule sous la forme d’une location de courte durée plusieurs fois par an en fonction du trajet à réaliser et du nombre de personnes à transporter. Une autre manière de réduire le budget global de l’automobile des français.

À ce titre, le Crédit Agricole s’est doté de tous les moyens pour fournir aux particuliers et aux entreprises les solutions de location longue durée, de location avec option d’achat, de crédit classique et de location courte durée grâce à l’accord avec Stellantis, la reprise à 100% de FCA Bank et de Leasys Rent et la création de CA Mobility. Nous réfléchissions également à la mise en place de systèmes de copartage de véhicules. Cette pratique n’est pas exclusivement applicable aux voitures électriques en ville. Elle peut concerner les véhicules thermiques encore autorisés dans les espaces ruraux, du moment qu’elle permet de réduire le nombre de voitures en circulation et donc la pollution, sur le territoire.

Enfin, dans le but de soutenir les professionnels du transport routier, nous cherchons à promouvoir la mobilité via l’hydrogène vert, une énergie « propre » utilisée dans le secteur industriel et pour le transport de poids lourds et de véhicules utilitaires.

Toutes ces avancées tiennent à la qualité et à la modernité de notre réseau de partenaires : que ce soient les constructeurs ou les distributeurs qui travaillent avec nous. Ensemble nous collaborons pour faire la promotion des véhicules propres et en faciliter l’accès. Nous nous mobilisons pour porter le financement de cette révolution de la mobilité verte tout en protégeant le pouvoir d’achat des français.

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