Supply Chain : danger sur les approvisionnements

Supply Chain : danger sur les approvisionnements

Publié le 11 juillet 2022

La congestion portuaire des deux côtés de l’Atlantique a rendu les calendriers d’expédition sur les routes transatlantiques plus incertains et imprévisibles que jamais. Selon les chiffres de projet44, la fiabilité de la ponctualité des expéditions sur les routes transatlantiques vers l’ouest a révélé que seulement 20 % des expéditions sont arrivées avec moins de 24 heures de retard au cours du mois dernier. Les chiffres pour les périodes équivalentes de 2021 et 2020 étaient de 38% et 75%.

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Cette instabilité record est principalement dû aux limitations des ressources et des capacités et ce des deux côtés de l’Atlantique. Les secteurs du rail et du camionnage sont confrontés à des pénuries d’équipement et de main-d’œuvre, aggravées par les conflits sociaux et la surcharge des entrepôts. Les terminaux européens sont constamment pleins depuis des mois et de nombreux chargeurs ont retardé la collecte des conteneurs d’importation en raison de leurs propres niveaux de stocks élevés. La situation n’est pas meilleure en Amérique du Nord, car les ports de la côte Est des États-Unis sont également confrontés à des niveaux élevés de congestion, notamment en raison des cargaisons détournées des ports saturés de la côte Ouest.

Pour couronner le tout, les principaux transporteurs tels que Maersk et Hapag-Lloyd sont pessimistes quant à une quelconque amélioration de la fiabilité des horaires transatlantiques avant la fin de cette année. Selon les données de PIERS, les volumes d’importation américains en provenance d’Europe sont actuellement très élevés – 42 % de plus sur la seule côte Est en comparaison annuelle. Et au regard du nombre de perturbations de la chaîne d’approvisionnement maritime, la fiabilité des horaires pourrait bien se détériorer avant de s’améliorer.

Les grèves dans le secteur des transports sont particulièrement symptomatiques cette saison, en raison du prix du carburant et de l’inflation qui pèsent sur les salaires. Les travailleurs du port de Hambourg se sont récemment mis en grève pour la première fois en plus de 30 ans. Le port d’Anvers-Bruges a quant à lui été paralysé par une grève d’une journée des travailleurs portuaires le 20 juin et le lendemain (21 juin), les travailleurs syndiqués du rail ont lancé la plus grande grève des chemins de fer britanniques depuis 1989. Tout cela se déroule à un moment où les ports des deux côtés de l’Atlantique souffrent de niveaux de congestion records pour la saison.

Le 20 juin, les travailleurs portuaires du port d’Anvers-Bruges, récemment fusionné, ont fait grève pour obtenir de meilleurs salaires, un meilleur dialogue social et davantage d’investissements dans le secteur public. Anvers-Bruges est le deuxième port d’Europe en termes de volume et le premier en termes d’exportations. Une grève similaire d’une journée en mai avait temporairement paralysé les opérations portuaires. La congestion des terminaux s’accentue désormais – les temps d’attente à Anvers sont passés de 33 heures à la fin du mois de mai à 46 heures le 9 juin, selon l’opérateur de barges Contargo.
Les travailleurs portuaires syndiqués d’Anvers-Bruges suivaient l’exemple de leurs collègues de Hambourg en faisant grève pour obtenir une augmentation de salaire dans le sillage de la baisse du pouvoir d’achat et des taux records d’inflation. Néanmoins, la grève d’une journée au port d’Anvers-Bruges ne semble pas avoir eu d’impact majeur sur les volumes de navires et les temps de séjour, selon les données du projet44. Cependant, les délais d’expédition de l’Europe du Nord vers les États-Unis, bien qu’ils se soient améliorés de 38 % par rapport aux pics teindre 3,1 jours en mai, restent inhabituellement élevés pour cette saison. de janvier (5 jours)

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