L’incertitude économique redessine les priorités des salariés à l’égard de leur employeur

L’incertitude économique redessine les priorités des salariés à l’égard de leur employeur

Publié le 24 octobre 2022

L’étude mondiale « Expectations at Work » conduite par l’agence de communications intégrées BCW (groupe WPP) révèle que pour gagner la guerre des talents en période de forte incertitude économique, les entreprises doivent se recentrer sur les attentes fondamentales de leurs collaborateurs – sécurité de l’emploi, cadre de travail sûr et confortable, salaire et avantages sociaux – tout en développant une culture d’entreprise plus inclusive.  En France, la qualité du management est citée comme un élément clé de l’expérience collaborateur et de la fidélité à son employeur.

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Cette enquête menée auprès de plus de 13 000 personnes réparties dans cinq secteurs d’activité et 15 pays, indique que 52% des travailleurs déclarent accorder une importance primordiale à la sécurité de l’emploi. La qualité du cadre de travail (50 %, 2e), le salaire et les avantages sociaux (49 %, 3e) et la culture d’entreprise (48 %, 4e) sont également considérés comme des aspects essentiels de l’expérience des employés. La flexibilité du choix du cadre de travail (domicile ou bureau) est jugée relativement moins importante par les travailleurs hybrides (12e sur 62 critères à 44%), ce qui marque un changement significatif depuis la pandémie.

Les leviers de la fidélité

A l’heure du phénomène de « Quiet quitting » (démission silencieuse), l’étude se penche sur la force du lien entre le collaborateur et son employeur. Au global, 50 % des salariés déclarent qu’ils devraient « très probablement » rester à leur poste actuel au cours des 12 prochains mois. L’intention de rester en poste progresse de 18 % dès lors que les fondamentaux – salaire, sécurité de l’emploi et cadre de travail – conviennent au salarié. Pour les entreprises qui proposent en plus une culture d’entreprise positive, non seulement l’intention de rester en poste augmente de 24 %, mais la satisfaction à l’égard de leur emploi progresse de 56% et l’envie de recommander leur employeur de 68 %. Les salariés milléniaux et de la génération Z se déclarent encore plus enclins à rester en poste (30 %) si l’employeur cumule fondamentaux et culture d’entreprise.

En France, surpondération du critère management

En France, les trois attentes prioritaires des salariés rejoignent globalement les tendances mondiales, avec un salaire compétitif (53 %), le maintien des congés payés (53 %) et la sécurité de l’emploi (51 %). Le comportement du supérieur hiérarchique complète le TOP5 des priorités : celui-ci doit être juste (48 %) et digne de confiance (46 %).

Sont cités ensuite un cadre de travail sûr et confortable (46 %), ainsi qu’une charge de travail réaliste et des attentes raisonnables (46%).

Dans les résultats mondiaux, seul un critère lié au management (confiance dans le supérieur avec 47 % et la huitième place) figure parmi les dix premières attentes des salariés. En France, quatre critères sur dix sont liés à la qualité du management.

Forte attente sur le salaire en France

Les baby-boomers placent le critère du salaire compétitif à la deuxième place de leurs priorités, avec des variations importantes entre le global (49 %) et la France (60%).  Contrairement à la génération Z mondiale, qui n’accorde à ce critère que la 25e place (45 %), supplanté par des items davantage liés à la culture d’entreprise, la rémunération constitue la première préoccupation des salariés de la génération Z en France (53 %).

 

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