Récession : les entreprises françaises sont-elles plus optimistes que leurs homologues internationaux ?

Récession : les entreprises françaises sont-elles plus optimistes que leurs homologues internationaux ?

Publié le 26 octobre 2022

Bercy

Récession. Inflation. Pandémie. Les chefs d’entreprise réagissent constamment au monde qui nous entoure… mais la façon dont ils réagissent semble dépendre de l’endroit où ils vivent et travaillent.  Alors comment les entreprises se sentent-elles préparées à affronter les tempêtes financières potentielles ? La confiance des chefs d’entreprise dépend en fait de leur pays d’origine, selon une nouvelle enquête internationale menée auprès de 3 700 chefs et dirigeants d’entreprises de 1 000 employés ou moins.

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Confiance et préparation selon les pays

Aux États-Unis, par exemple, près de 3 chefs et dirigeants sur 4 (73 %) pensent que leur entreprise peut survivre à une récession économique. De même, un pourcentage élevé de pays de la zone APAC interrogés partagent un réel sentiment de résilience économique pour leurs entreprises : Inde (97%), Philippines (90%), Australie (82%), Malaisie (80%) et Singapour (76%).


Cependant, du côté des pays européens interrogés, c’est une autre histoire. En France, seuls deux chefs d’entreprise sur trois (66%) se disent prêts à faire face à une crise, contre 68% en Allemagne ou 43% au Royaume-Uni.

 

L’étude commandée par GoTo (réalisation OnePoll) révèle que près de 7 chefs d’entreprise sur 10 dans le monde s’attendent à une récession dans les six prochains mois. Mais une fois de plus, les différences régionales déterminent le degré de préparation des entreprises à un ralentissement économique. Si 72 % des répondants américains ont déjà commencé à s’y préparer en moyenne, 77 % des répondants des pays de l’APAC (Australie et Inde) se disent prêts ou commencent à se préparer. En France comme en Europe, ce sont seulement environ 50% des répondants qui affirment s’y préparer activement.

 

Ces données correspondent par ailleurs à l’inquiétude des entreprises ressentie face aux ralentissements économiques attendus. En France, 59% des répondants se disent nerveux à l’approche d’une récession, taux partagé par les homologues allemands. Si le Royaume-Uni affiche un taux moindre (40%), les autres continents semblent plus concernés : les chefs d’entreprise se disent nerveux quant au devenir de leur entreprise en cas de récession, à 71% aux États-Unis, et les pays de la zone APAC affichent un taux de 70% à 89%, avec un record affiché par l’Inde.

 

Quel que soit le degré d’incertitude auquel les entreprises sont confrontées, on retrouve des thèmes communs à l’échelle mondiale quant à la meilleure façon de se préparer à affronter la tempête.

 

Voici les principaux moyens de préserver la résilience des entreprises :

– Comprendre comment accéder à l’aide économique : 39%.

– Consolider la technologie ou évaluer les besoins en technologie : 37 %.

– Établir des plans d’action en cas de catastrophe potentielle : 36 %.

– S’assurer d’avoir trois mois de liquidités en banque : 35%.

– Diversifier les flux de trésorerie de l’entreprise : 32 %.

– Améliorer les mesures de sécurité numérique : 32 %.

– Explorer l’externalisation de certains processus : 29%.

– Procéder à des évaluations internes des risques : 31%.

– Embaucher des sous-traitants : 12%.

– Se préparer à réduire l’effectif du personnel si nécessaire : 11 %.

 

Qu’en est-il en France ?

Pour rendre une entreprise plus résiliente économiquement, 1 Français sur 4 (23%) consoliderait la technologie ou évalueraient les besoins en technologie.

        27% procèdent disent précéder à des évaluations internes

        26% s’assurent d’avoir 3 mois de liquidités en banque

        21 % se préparent à réduire leurs effectifs

        18% vont améliorer les mesures de sécurité numérique

 

Le moral des employés en période d’incertitude

Bien que l’Australie et l’Inde semblent les plus nerveux face à une éventuelle récession parmi les régions interrogées, ils estiment toutefois que le moral de leurs employés est plus élevé qu’à la même époque l’an dernier. En Inde, 93% des sondés affichent un moral en hausse. Les chiffres sont moins optimistes en Europe puisque 45% des Français seulement confirment un moral des employés en hausse, 43% en Allemagne et 40% au Royaume-Uni.

 

Il est intéressant de comparer les pays de régions telles que l’APAC, qui sont à la fois plus préoccupés par une éventuelle récession et qui estiment en parallèle que leurs employés affichent un meilleur moral. Est-ce le résultat d’un état d’esprit généralisé qui conduit les employés à avoir confiance en leur entreprise et en leur capacité conjointe à surmonter une tempête ? Quelle que soit la raison, les personnes interrogées dans le cadre de l’enquête globale estiment les mesures suivantes nécessaires pour « protéger leur entreprise de la récession » et maintenir une main-d’œuvre productive.

 

Les cinq principales mesures à prendre pour maintenir une main-d’œuvre productive

1. Entretenir l’équipement de travail (ordinateurs, équipement de bureau, etc.) : 49 %.

2. Avoir un produit dont la fabrication est rentable : 44%.

3. Équiper les employés avec la technologie dont ils ont besoin : 42%.

4. Créer un fonds d’urgence à l’échelle de l’entreprise : 41%.

5. Maintenir le moral des employés à un niveau élevé : 41%.

 

Paddy Srinivasan, CEO chez GoTo commente ainsi ces résultats : « Que vous pensiez qu’une véritable récession se profile ou qu’il s’agisse simplement d’une tempête passagère, il est clair que le changement est dans l’air et que les entreprises doivent agir dès maintenant pour soutenir leurs employés, protéger leur entreprise et, enfin, prendre des mesures pour rester résilientes face à ce qui les attend. »

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