Seules 17 % des entreprises françaises affichent une bonne santé digitale

Seules 17 % des entreprises françaises affichent une bonne santé digitale

Publié le 30 octobre 2023

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Zoho révèle les résultats de son étude menée par Censuswide, sur la santé digitale des entreprises conduite en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne et aux Pays-Bas. L’enquête révèle qu’en France, 17 % des entreprises interrogées affichent une bonne santé numérique, 44 % une santé moyenne et 39 % une santé médiocre. Cette étude a évalué les entreprises de l’Hexagone sur la base des pratiques mises en œuvre dans le cadre de leur transformation digitale. Les conclusions indiquent que les grandes structures interrogées ont tendance à être plus performantes : près d’un quart d’entre elles (24 %) sont considérées comme étant en bonne santé digitale, contre 17 % des sociétés de taille moyenne et seules 11 % des petites entreprises.

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Les entreprises interrogées en Espagne et en Allemagne présentent quant à elles de meilleurs résultats, 25 % d’entre elles consultées sur chacun de ces marchés étant jugées en bonne santé digitale.

Évolution de la transformation digitale : encore du chemin à parcourir

Près de 39 % des entreprises interrogées en France ont déclaré gérer plus de la moitié de leurs opérations à l’aide d’outils numériques, contre moins de la moitié pour 23 % et la majeure partie pour 24 % d’entre elles. Seules 8 % des entreprises françaises ont indiqué être au début de leur transformation digitale, et 6 % être 100 % digitales.

Près de la moitié (48 %) des responsables de la transformation digitale interrogés en France ont indiqué que leur entreprise utilise 2 à 3 plateformes cloud, tandis que 44 % utilisent de 1 à 5 applications, et 28 % de 6 à 10 applications. Seuls 7 % des répondants n’utilisent aucune plateforme cloud et la même proportion, aucune application dématérialisée. 18 % des entreprises françaises dont la santé digitale est « médiocre » n’utilisent aucune plateforme cloud, et 14 % d’entre elles n’utilisent aucune application cloud.

Par ailleurs, 91 % des entreprises interrogées en France ont déclaré avoir rencontré des difficultés au cours de leur processus de transformation digitale, les trois problèmes les plus fréquents étant les suivants : primo, elles ont dû recourir à une aide ou à des ressources extérieures pour optimiser la manière dont leurs outils numériques fonctionnent ensemble (35 %) ; secundo, la transformation digitale ne leur a pas permis de réaliser les économies escomptées (27 %) ; tertio, elles ne disposent pas des compétences et/ou des connaissances nécessaires pour exploiter ces outils correctement (25 %).

Avantages et prise de décisions numériques

Pour les responsables interrogés en France, les principaux avantages de la transformation digitale sont les suivants : amélioration de l’expérience client (36 %), de l’efficacité (30 %) et de l’automatisation (30 %), trois facteurs dont le rôle est déterminant pour la compétitivité et le succès des entreprises actuelles.

S’agissant de l’évaluation des applications cloud qu’elles sont susceptibles de mettre en œuvre, 43 % des entreprises françaises considèrent que l’intégration aux autres applications numériques représente l’un des principaux critères, devant le prix (36 %) et la façon dont elles s’intègrent à leur stratégie numérique globale (27 %).

« Il apparaît clairement que la France a encore beaucoup de progrès à accomplir sur le plan de la transformation numérique, commente Sridhar Iyengar, Managing Director Europe chez Zoho. Certes, les avantages sont bien compris, mais l’éducation et la formation dispensées par les entreprises et les éditeurs de solutions digitales doivent franchir un palier pour aider les sociétés à surmonter les défis rencontrés et à exploiter pleinement le potentiel des investissements qu’elles consacrent à la transformation digitale. »

« Pour mener à bien leur transformation digitale, les entreprises doivent davantage s’intéresser à la formation de partenariats sur le long terme avec les bons fournisseurs, poursuit Sridhar Iyengar. Nous leur conseillons d’adopter une approche stratégique où l’alignement des outils, la consolidation des plateformes et la définition d’une feuille de route permettant d’atteindre les objectifs fixés jouent un rôle essentiel pour éviter certains des défis soulevés dans l’étude, ainsi que pour améliorer la santé digitale des entreprises françaises. L’alignement culturel doit également être sérieusement pris en compte. Pour que la transformation digitale soit couronnée de succès, les éditeurs doivent adopter une vision à long terme de la relation avec leurs clients et les aider à mettre correctement les outils en œuvre, à éduquer les utilisateurs, à favoriser l’adoption et à réaliser un retour sur investissement élevé. La transformation digitale est un long voyage, et les utilisateurs d’outils doivent comprendre qu’il ne suffit pas de les connecter pour obtenir des résultats immédiats et durables. »

L’IA occupe une place croissante au sein des entreprises françaises

Les entreprises françaises qui présentent une bonne santé digitale sont également les plus susceptibles de considérer l’intelligence artificielle comme un outil essentiel et d’en récolter les fruits, à savoir 19 %, contre seulement 7 % des entreprises dont la santé numérique est moyenne ou médiocre. Plus de la moitié d’entre elles (52 %) considèrent en effet que l’IA joue un rôle très important dans leur activité et prévoient d’investir massivement dans ce domaine.

La confidentialité des données, essentielle à la santé digitale

L’étude s’est également intéressée à la gestion des données. Aussi, seulement 41 % des entreprises interrogées en France ont déclaré être en conformité avec l’ensemble des règlementations et directives en vigueur. Plus d’un tiers (34 %) vont au-delà de ce qui prévu par la loi dans le but de renforcer la protection des données de leurs clients et de leurs employés. Pour un peu moins d’un tiers des entreprises (31 %), la confidentialité des données est un élément crucial du succès. Ce chiffre atteint 62 %, soit le double, dans le cas des entreprises en bonne santé numérique, contre 31 % et 17 % pour les entreprises qui affichent une santé digitale respectivement moyenne et mauvaise.

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