Le nouveau jargon du bureau qu’il faut maîtriser

Le nouveau jargon du bureau qu’il faut maîtriser

Publié le 29 novembre 2023

Ces dernières années ont considérablement transformé le marché du travail, que ce soit tant par la forme : travail hybride, télétravail, que par le fond: langage qui évolue, transformation du code vestimentaire et plus encore. Si ces changements sont en partie apportés par la nouvelle génération qui se veut plus authentique, ils peuvent également être difficiles à comprendre et à surmonter au sein d’une entreprise. En effet, auparavant perçu comme un lieu presque sacré au sein duquel il était quasi interdit de laisser transparaître sa personnalité, la nouvelle génération qui est arrivée sur le marché du travail a apporté un vent de fraîcheur au sein des bureaux.

Pour mieux comprendre le nouveau jargon du bureau et les tendances qui définissent le travail de nos jours, Owl Labs, spécialiste des technologies collaboratives hybrides a sélectionné 10 expressions et vous les explique.

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Faire le paon
Techniquement, cette expression n’est pas nouvelle. Toutefois, le comportement qui se cache derrière celle-ci, l’est plutôt. En effet, l’époque du travail à distance obligatoire étant révolue, les entreprises cherchent par tous les moyens possibles à inciter les salariés à revenir au bureau. Pour y arriver, elles font en sorte de rendre les bureaux désirables avec des open space verdoyants et lumineux. Les entreprises pensent également à prendre soin de leurs collaborateurs en leur offrant des boissons ou des snacks ou encore des services sur place comme un coiffeur, masseur ou encore un espace sieste et plus encore. Pour mettre toutes les chances de leurs côtés, les entreprises tentent d’impressionner par tous les moyens les collaborateurs.

Démission silencieuse
Mieux connue sous le nom de « Quiet Quitting », cette nouvelle tendance est également le reflet de changements qui ont eu lieu à la suite du Covid et de l’adoption en marche forcée du télétravail. En effet, la santé mentale des salariés a été mise à rude épreuve depuis cette période entraînant de ce fait un épuisement professionnel chez la plupart des travailleurs. Ainsi, les salariés se sentent épuisés, mais n’ayant pas le courage de quitter leur emploi à cause d’un climat économique incertain, ils préfèrent rester au sein de l’entreprise, tout en cessant de se surpasser ou de fournir plus d’efforts que nécessaire. D’une part car cela n’est pas récompensé, mais également car cela leur permet de faire le strict minimum sans pour autant risquer un licenciement.

Licenciement silencieux
Si les salariés peuvent agir silencieusement, c’est également le cas pour les dirigeants et les managers. En effet, bien que moralement discutable, le licenciement silencieux ne consiste pas à licencier un salarié, mais faire en sorte de rendre son environnement de travail hostile, dans l’espoir que celui-ci prenne la décision de s’en aller de son propre gré. Cela se traduit concrètement par un manque de soutien pour les employés et en ne fournissant pas les opportunités et le développement de carrière adéquats. Toutefois, la frontière entre cette pratique et le harcèlement moral au travail est extrêmement fine. Pour rappel, le harcèlement moral au travail constitue un délit puni de sanctions disciplinaires, mais également de 2 ans de prison et 30 000 € d’amende, aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public.

Recrutement silencieux
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’embaucher des salariés silencieusement. Dans ce cas précis, le recrutement silencieux résulte d’un marché du travail tendu en matière de recrutement. En effet, les entreprises ont besoin de plus de talents et de certaines compétences en interne, mais soit ne peuvent pas se permettre de recruter, soit ne trouvent pas les profils adéquats. C’est alors que les entreprises se tournent vers un processus connu sous le nom de recrutement silencieux.
On parle de recrutement silencieux lorsqu’une organisation acquiert de nouvelles compétences sans embaucher un nouveau salarié à temps plein. Elle peut le faire en engageant des travailleurs contractuels ou en confiant des responsabilités supplémentaires à des employés déjà en poste.

Agir selon son salaire
Ce nouveau phénomène résulte d’un mal-être profond des salariés qui ne sont malheureusement pas assez écoutés et pris en compte par les dirigeants. En effet, une entreprise ne cessant d’agir dans son propre intérêt et n’étant pas à l’écoute de ses salariés, se verra victime de cette tendance. N’étant pas considérés, écoutés et récompensés pour leurs efforts ou pour avoir rempli les missions qui leurs ont été confiées, les collaborateurs décident alors de faire uniquement les tâches pour lesquelles ils sont payés et rien de plus. Alors que les générations précédentes ont tendance à répondre qu’il faut parfois se « sacrifier » pour gagner en compétences et faire ses preuves, la nouvelle génération préfère mettre des limites en soulignant l’importance de bien traiter ses salariés.

Candidature enragée
Cette tendance est souvent révélatrice d’un environnement professionnel toxique dans lequel évoluent certains collaborateurs. La candidature enragée permet de créer une illusion de contrôle et de sortie de l’impasse. C’est un moyen de chercher de nouvelles opportunités sans démissionner. Cela consiste à postuler massivement à des offres d’emploi, car les salariés se sentent malheureux et sous-estimés dans leur emploi actuel et espèrent trouver un meilleur employeur.

La règle de proximité
Si les salariés habitent près du bureau, pourquoi devraient-ils avoir le droit au télétravail ou au travail hybride ? C’est ce que pensent certains managers qui imposent la règle de proximité. Celle-ci prévoit que seuls les collaborateurs qui habitent à une certaine distance des bureaux seront tenus de travailler en présentiel, tout en prévoyant des exigences différentes pour ceux qui habitent plus loin. Cela est alors davantage considéré comme une sanction pour les employés les plus proches et peut les inciter à déménager pour s’éloigner davantage des locaux de l’entreprise et bénéficier enfin des mêmes droits que leurs collègues qui habitent plus loin.

Le café badge
Le café badge ou « coffee badging » consiste pour les télétravailleurs, à se rendre au bureau, non pas pour y travailler, mais pour se retrouver autour de la machine à café afin d’échanger avec les collègues, et faire en sorte d’être vu. Cette tendance permet aux collaborateurs qui privilégient le télétravail de passer le moins de temps possible au bureau, tout en s’assurant que l’employeur sache qu’ils sont bien présents dans les locaux de l’entreprise en se faisant remarquer lorsqu’ils y sont.

Le biais de proximité
Le travail à distance apporte aussi quelques inconvénients et nouveaux défis à relever pour les employés comme pour les employeurs. Le biais de proximité est l’idée selon laquelle un traitement préférentiel est accordé aux collaborateurs qui sont davantage présents physiquement dans le bureau et donc proche des managers. Ainsi, un salarié préférant télétravailler peut se voir exclu de certaines conversations cruciales ou encore écarté des décisions relatives aux promotions et au développement de carrière.

L’amortissement de carrière
Là encore, il ne s’agit pas nécessairement d’une nouvelle tendance, mais elle est plus visible depuis un certain temps. L’idée est de ne pas considérer son emploi actuel comme un poste dans lequel on terminera sa carrière, mais plutôt de le voir comme un tremplin pour une nouvelle opportunité ou un changement de carrière. Dans ce cas, il s’agit de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. C’est aussi une mesure de précaution pour la plupart des salariés que d’anticiper et de savoir rebondir en cas de licenciement.

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