“Retour au bureau” : en France employés et entreprises s’opposent, la productivité remise en question 1/2

“Retour au bureau” : en France employés et entreprises s’opposent, la productivité remise en question 1/2

Publié le 5 décembre 2023

Slack  dévoile les résultats de sa dernière étude avec OpinionWay, menée auprès des travailleurs du savoir en France, sur le retour au bureau des collaborateurs. Alors que les entreprises encouragent fortement les employés à revenir sur site, les salariés eux, ont tendance à préférer un rythme alterné entre travail à distance et physique. Pourtant, ce retour en présentiel n’est pas synonyme de plus de productivité, au contraire les travailleurs du savoir, notamment les plus jeunes, considèrent qu’un retour au bureau la ferait baisser. Face à ce jeu de force entre les entreprises et les employés, le travail hybride boosté par l’intelligence artificielle combiné à des espaces de travail repensés est-il une solution ?

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Plus de trois ans après la crise de la COVID, le retour au bureau n’a jamais été si controversé. Après une adoption assez large du travail hybride, les entreprises font machine arrière et demandent aux employés de revenir plus souvent sur site, quitte à leur imposer ce nouveau rythme de travail.

Retour au bureau : les entreprises font machine arrière

Interrogés OpinionWay pour Slack France, les cols blancs travaillent majoritairement sur site (68 %). Alors qu’ils ne sont que 13 % à être une grande partie de la semaine en télétravail, ils sont 62 % à vouloir travailler à distance au moins la moitié de la semaine. Ce contraste entre la réalité du terrain et leurs envies, les Français le partagent peu importe la génération à laquelle ils appartiennent. Ils s’accordent sur un nombre idéal de jours à distance de 3 jours par semaine soit un équilibre entre le travail distanciel et présentiel. Si l’on s’intéresse aux personnes de 50 ans et plus, qui sont à 79 % sur site, elles sont 65 % (soit +3 points versus la moyenne nationale) à vouloir être au moins la moitié de la semaine en télétravail.

Pourtant, les entreprises sont 82 % à avoir émis des directives ou encouragements pour un retour au présentiel. Ce retour au bureau en physique est donc largement imposé : 71 % des entreprises ont donné des jours de présence obligatoires à respecter.
Face à un retour au bureau, où le présentiel est plus que recommandé – 46 % ressentent une pression pour revenir sur site – le télétravail, lui, s’organise de manière beaucoup plus hétérogène. Alors que certains salariés peuvent venir au bureau quand ils le souhaitent (27 %), d’autres ont un accord tacite entre employés (25 %). Parfois, la direction a convenu tacitement de la présence au bureau une partie du temps (24 %).
Pour retourner au travail, la principale motivation des Français (70 %) est d’avoir davantage de compensations financières comme la prise en charge intégrale des titres de transport, des repas pris en charge ou un service de conciergerie. Pour 66 % des travailleurs du savoir, réduire la distance séparant le domicile du lieu de travail serait également un élément décisif au retour au bureau, tout comme l’intégration de nouvelles technologies à leur quotidien de travail (56 %).

Gen Z / Gen X : le choc des générations sur le rapport au bureau

Alors que la crise de la COVID a largement démocratisé le télétravail pour les travailleurs du savoir, pour 36 % d’entre eux le télétravail a détérioré les relations entre nouvelle et ancienne génération. Un sentiment particulièrement présent chez les moins de 35 ans qui sont 43 % à partager cet avis contre 28 % chez les 50 ans et plus.

Les travailleurs sont même 30 % à indiquer un lien entre retour au bureau et baisse de la productivité. Un retour en présentiel est synonyme, pour 60 % des répondants, de 5 à 15 minutes de plus passées sur une tâche d’une heure. Pour les moins de 35 ans, ce temps supplémentaire concerne 81 % d’entre eux. Un juste milieu existe entre ces deux mondes avec le travail hybride.

Au bureau, la confrontation de générations et de personnalités

L’Enquêteur Il est toujours au courant de ce qui se passe autour de lui. Il cherche à accumuler un maximum de connaissances pour ensuite exposer ses solutions à ses collègues.
Les enquêteurs sont naturellement curieux et visent les résultats. 93 % d’entre eux se disent organisés, et 91 % préfèrent obtenir des réponses grâce à leurs efforts personnels.
Le profil de l’Enquêteur est le plus répandu en France (38 %), au Royaume-Uni (34 %), aux États-Unis (33 %) et en Allemagne (33 %). L’Inde (16 %) et Singapour (21 %) sont les pays ayant le plus faible taux d’enquêteurs.

Le Nomade Il travaille à divers endroits et à des horaires variés. Extraverti et aimable, il aime tisser des liens à distance, et la flexibilité est la clé de sa réussite : pour lui, rien n’est plus important que de travailler comme il le souhaite, aux heures où il est productif.
Les nomades sont les plus présents au Japon (28 %) et à Singapour (26 %), mais se font plus rares en Inde (18 %). En France, les Nomades sont 21 %.

Le Réseauteur Il apprécie grandement les échanges et la communication. Le réseauteur privilégie la collaboration et prend constamment des notes, qu’il transmet à ses collègues pour s’assurer que tout le monde est au courant des avancées des projets et dispose des informations et outils nécessaires pour réussir.
Tout comme l’enquêteur, le Réseauteur est principalement présent au Royaume-Uni (27 %), aux États-Unis (26 %), en Allemagne (26 %) et en France (21 %).

Le Solutionneur Il déteste les tâches répétitives et maîtrise l’art de l’automatisation. Avec plus d’un tour dans son sac, il est adepte des outils qui aident ses collègues et lui-même à travailler plus efficacement. L’intelligence artificielle (IA) est sa meilleure alliée, et il est toujours prêt à transmettre ses conseils et astuces au reste de l’équipe pour accélérer les processus.
Le Solutionneur travaille le plus souvent en Inde (23 %), en Corée du Sud (22 %), au Japon (20 %) et à Singapour (20 %). Il n’est que très peu présent en France (14 %).

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