2 décembre 1804, Bonaparte est sacré Empereur et devient pour la France et l’Europe Napoléon I. Devant lui, 11 ans de règne qui le mèneront des plaines de Bohème à celles de Waterloo. 11 années de grandeurs et de déchéances, de génie et d’aveuglement. Au programme du jour, le deuxième tome de la biographie du corse le plus célèbre de l’histoire, toujours chez Perrin et toujours d’André Castelot.
Quand dater le début de la fin de l’Empire ? A cette question chacun y va de sa réponse. L’affaire espagnole, le divorce d’avec Joséphine, la retraite de Russie, Waterloo… C’est que, si l’ascension du général Bonaparte fut fulgurante et presque sans revers, son règne fut beaucoup plus contrasté.
Seul face à une Europe qui, soit se ligue contre lui, soit feint la résignation à sa puissance, Napoléon alterne entre visions politiques d’une modernité frappante, coups d’éclats militaires, échecs grossiers et dérives mégalomaniaques. C’est un Napoléon plus difficile à aimer, les batailles tournent à la boucherie de masse, les valses de trônes virent au comique… et pourtant, toujours, une forme de génie, un romantisme qui inspirera tellement de grandes pages de notre littérature. Les 100 jours, Saint-Hélène…
C’est cette face plus sombre que raconte Castelot dans ce deuxième tome, celle d’un Napoléon pris dans une forme de fuite en avant, un Napoléon sans retour.
