Slack dévoile les résultats de sa dernière étude menée par le Workforce Lab, menée auprès de plus de 10 000 employés de bureau dans 6 pays dont la France (1 025 répondants). Elle révèle que l’utilisation d’outils d’IA au travail a augmenté de 10 % au cours du dernier trimestre en France et permet de mettre en lumière les différentes perceptions de cette technologie et les attentes des employés et dirigeants.
Une utilisation de l’IA au travail en demi-teinte…
Alors que les discussions sur l’IA s’imposent dans l’ensemble des secteurs d’activité au cours de l’année passée, les employés de bureau français semblent l’avoir déjà adoptée pour la réalisation de certaines tâches et soulignent même le gain de productivité tiré de son utilisation.
La dernière étude Slack révèle que l’adoption des outils d’IA tels que Claude d’Anthropic ou Mistral AI sur le lieu de travail s’est accélérée de 10 % par rapport au trimestre précédent en France (24 % à travers le monde). L’étude précise également que 32 % des employés de bureau français ont déjà utilisé des outils d’automatisation dans le cadre de leur travail.
Parmi ceux qui ont utilisé des outils d’IA et d’automatisation dans le cadre de leur travail,
71 % déclarent que cette technologie améliore déjà leur productivité. Les tâches pour lesquelles les employés de bureau voient le plus de valeur ajoutée de l’IA aujourd’hui sont :
- l’automatisation des flux de travail (47 %)
- l’aide à la rédaction (42 %)
- le résumé de contenus (31 %)
Les résumés ont remplacé la recherche en tant que principale valeur ajoutée dans le travail actuel des répondants depuis l’enquête de Slack de septembre 2023.
Pourtant, si l’adoption de l’IA au travail accélère, la perception des employés français quant au potentiel de l’IA pour améliorer leur efficacité au travail met en lumière un paradoxe : 44 % d’entre eux se déclarent enthousiastes à l’idée que l’IA remplace des tâches de leur emploi actuel, 23 % sont dans l’expectative et 33 % se disent préoccupés par cette même idée (6 points de plus que la moyenne mondiale). Une certaine frilosité peu étonnante au regard du peu de consignes émises par les entreprises sur l’utilisation de l’IA.
…Due à un manque de consignes claires de la part des entreprises
La perception paradoxale de l’utilisation de l’IA par les employés de bureau français n’est sans doute pas étrangère au manque de consignes émises par les dirigeants et entreprises. 42 % des personnes interrogées déclarent n’avoir reçu aucune orientation de la part de leurs dirigeants ou de leur organisation sur la manière d’utiliser les outils d’IA au travail. Un manque d’instruction qui peut empêcher l’expérimentation de l’IA au sein des entreprises.
Les dirigeants français en sont bien conscients : 84 % d’entre eux ressentent une certaine urgence à intégrer l’IA générative dans leur organisation, 59 % d’entre eux font état d’un degré d’urgence élevé.
La majorité des personnes qui utilisent l’IA et l’automatisation commencent déjà à constater des gains de productivité », déclare Christina Janzer, Vice-présidente senior en charge des études et de l’analytique chez Slack, à la tête du Workforce Lab de Slack. « Mais les données indiquent que le fait de ne pas fournir de conseils ou d’instructions sur l’IA peut empêcher les employés de l’essayer. Si vous cherchez à préparer votre personnel à la révolution de l’IA, vous pouvez commencer par fournir des directives sur la façon dont l’IA peut être utilisée au travail. »
Le futur de l’IA au travail : gagner en valeur ajoutée
En moyenne, les employés de bureau français déclarent consacrer 36 % de leur temps de travail à des tâches qui sont « de faible valeur, répétitives ou qui ne contribuent pas de manière significative à leurs fonctions principales ». Il n’est donc pas étonnant que, lorsqu’ils sont interrogés sur les tâches qu’ils aimeraient voir être accomplies par l’IA ou l’automatisation, les employés de bureau français citent : le traitement de la “paperasse” et de la saisie de données (31 %), la mise à jour régulière de systèmes ou de fichiers (25 %) et la gestion des e-mails et messages (23 %).
Une volonté partagée par les dirigeants français qui sont 25 % à souhaiter que l’intégration de l’IA dans les activités de l’entreprise permettent de mettre l’accent sur la stratégie plutôt que sur les tâches routinières. Parmi les autres avantages de l’intégration de l’IA, les dirigeants citent :
- la prise de décision fondée sur des données (38 %)
- la réduction des coûts (35 %)
- l’augmentation de l’efficacité et de la productivité des employés (34%)
- l’innovation des produits et des services (30 %)
- l’amélioration de l’expérience client (8 %)
« Nous avons tous des tâches à accomplir qui ne font pas partie de notre description de poste, mais qui sont nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. C’est ce qu’on appelle le « travail dans le travail », explique Christina Janzer. “Mais si l’employé de bureau consacre en moyenne deux jours entiers chaque semaine à ce « travail dans le travail », c’est un problème – et une opportunité pour l’IA et les outils d’automatisation de mettre notre énergie au service des activités qui comptent. »