Se mettre à la place de l’autre : une technique utile

Se mettre à la place de l’autre : une technique utile

Publié le 2 novembre 2012

Chacun le sait, nous voyons la réalité à partir de notre point de vue. Cette manière de procéder n’est en fait qu’une perception de la situation. En partant de ce principe, nous ne détenons qu’une partie de la réalité.

Se « mettre à la place » de l’autre ou des autres, peut être utile lors d’une difficulté relationnelle ou de communication, dans les situations de négociation ou de conflit. Vous comprendrez bien qu’en abordant ce sujet, je propose aux entrepreneurs une méthode pour « solutionner » des malentendus que ce soit avec leurs collaborateurs leurs clients ou leurs fournisseurs. L’objectif de cette méthode vise à renforcer notre capacité à voir les événements du point de vue d’une autre personne.
 

De quoi s’agit-il ?

Cette technique provient de la PNL (programmation neuro linguistique) et a été initiée par John Grinder. Elle porte le nom de « positions perceptuelles ». Elle désigne les différents points de vue que nous pouvons adopter pour appréhender un événement. Trois positions perceptuelles sont à l’honneur.
 

La première : la votre

Pour cela, il vous suffit de vous connecter à ce qui est important pour vous. Pour ce faire, voyez, entendez et ressentez la situation depuis votre point de vue. Dans telle ou telle situation, que se passe t-il pour vous ?
Prenons un exemple. Vous êtes en « conflit » avec une demande d’une de votre collaboratrice. Elle voudrait 10 jours de congé, à partir de ce soir, car sa mère est hospitalisée. De votre point de vue ces 10 jours ont des conséquences sur l’organisation de votre service d’autant plus qu’en ce moment vous avez beaucoup de travail à fournir.
 

La deuxième : l’autre

Vous l’avez compris, il s’agit ici de voir, entendre, sentir, penser, croire en se mettant à la place de l’autre.
Dans notre exemple, mettez-vous à la place de votre collaborateur. Que voit cette femme ? Qu’entend t-elle ? Que ressent-elle de la situation telle qu’elle lui apparaît. Vous pouvez très bien vous dire : elle voit sa maman sur son lit d’hôpital, elle l’entend se plaindre, elle est stressée, pense qu’elle doit secourir sa maman, que c’est son « devoir » de fille … etc.

La troisième : l’observateur

Dans cette position, vous prenez du recul. Éloignez-vous. Mettez-vous à la place d’un observateur étranger à cette situation. Vous pouvez collecter de l’information, remarquer les interactions entre les 2 protagonistes, analyser ce qui se passe …
Toujours dans l’exemple cité, en tant qu’observateur, vous pouvez vous dire qu’il vous manque de l’information. Cette collaboratrice est–elle fille unique ou pas ? A t-elle besoin d’être au chevet de sa mère toute la journée ? Est-il plus opportun de venir en aide à quelqu’un au moment où il est à l’hôpital ou à sa sortie ? Etc .
 

Une 4° position existe : le nous

Cette position est moins souvent citée. Elle est la synthèse des trois précédentes. Elle consiste à s’imprégner de la situation en regardant le système. Quels sont les facteurs communs qui relient les perceptions des deux personnes ? Quels sont les effets et les interactions des trois autres positions ? Comment tout cela peut-il marcher ensemble pour que la décision prise soit le plus favorable ?
 

En pratique : comment s’y prendre ?

Installez Trois ou Quatre chaises dans l’espace. Puis, identifiez clairement à quelle position correspond la chaise (1, 2, 3 ou 4). Établissez la première position. Vous savez, celle qui vous représente. Rentrez dans la position 1, faîtes en l’expérience entièrement et exclusivement.
 
Que voyez-vous ? Que ressentez-vous ? Qu’entendez-vous ? Que croyez-vous ? Quels sont vos freins ? Que faîtes-vous ?
Une fois que vous avez vraiment intégré cette position, changez d’état, pensez à autre chose. Vous pouvez regarder dehors par la fenêtre et voir ce qui se passe …
Allez en position 2, en vous mettant à la place de l’autre. Essayez d’adopter les gestes, la posture, la tonalité de la voix de cet autre.  Refaites l’expérience d’entrer dans l’univers de l’autre.
 
Que voyez-vous ? Que ressentez-vous ? Qu’entendez-vous ? …
Vous y êtes ? Vous êtes cet autre. Alors, penser à nouveau à autre chose. Récitez vous, par exemple votre numéro de téléphone. Une fois sortie de cette position 2, faites de même avec la position 3. Observez la scène de façon neutre, extérieure, comme si vous étiez un passant qui passe.
 
Que voyez-vous ? Que ressentez-vous ? Qu’entendez-vous ? Comment les 2 personnes interagissent ? Quelle est l’intention positive de chacune ? …
A partir d’ici, revenez dans votre peau. Prenez-en possession.
 
Qu’avez-vous appris ? Comment vous sentez-vous ? Comment voyez-vous la situation maintenant ? Qu’est-ce que cela change ? Quelle suite voulez-vous donner face à la situation que vous vivez ?
Alors ? Que pensez-vous de cette expérience ? Racontez le moi. Dîtes le dans la partie commentaires.
 

Corinne Mathieu

Tamaji Coaching

Vous aimerez aussi

0 commentaires

Laisser un commentaire