Entrepreneur : les secrets d’un champion d’échecs

Entrepreneur : les secrets d’un champion d’échecs

Publié le 27 janvier 2015

Un entrepreneur explique en quoi les échecs lui ont permis de devenir un véritable as du business. 

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« Échec et mat ». La vie est une stratégie que le jeu d’échecs met en forme sur un plateau. C’est la raison pour laquelle il fascine. Tout le monde s’y retrouve : militaires, scientifiques, politiciens et, bien entendu, entrepreneurs.
Josh Manion est l’un d’entre eux. Fondateur de Ensighten, une plateforme de marketing digital, il a réussi à entrer dans le cercle fermé des 80 meilleurs joueurs américains. « Les échecs m’ont donné la rigueur nécessaire pour résoudre les problématiques que l’on rencontre dans les affaires et dans la vie », affirme-t-il. Pour donner corps à sa maxime, il donne trois leçons de vie qui lui ont permis d’être meilleur pour son entreprise.

Pour gagner, il faut prévoir ses coups

Comme l’a énoncé le premier champion du monde Lasker, « la victoire dans une partie d’échecs appartient la plupart du temps à celui qui voit un peu plus loin que l’adversaire ». Napoléon n’aurait pas dit autre chose, même si ses talents de joueurs d’échecs sont moins connus.
Josh Manion garde ces principes. Il a trop vu d’entrepreneurs se lancer dans la création d’une activité sans avoir un plan de moyen et de long terme de développement. Ils imaginent très bien la première année, mais rien de plus.
« Qu’est ce que vous allez faire quand votre affaire sera stable ? » ; « Comment allez-vous maintenir votre compétitivité tout en gardant votre créativité dans 5 à 10 ans ? » ; « Qu’est-ce que vous allez faire après votre premier produit ? » Josh Manion a répondu à toutes ces questions.

Il faut savoir gérer son temps, même dans une bonne situation

Dans un tournoi d’échecs, le joueur possède un certain temps pour un nombre précis de mouvements. Que vous soyez très bien placé ou pas, un paramètre ne change jamais : le temps court. Pour l’entrepreneur américain, cette situation ressemble beaucoup à la trésorerie d’une startup. « Ça n’a aucune importance, si vous avez un bon produit ou non ! Si vous êtes à court de cash, c’est terminé ! ».
En clair, il faut être certain de posséder la trésorerie en fonction de ce que vous avez besoin de réaliser. La levée de fonds ne se décide pas sur un coup de tête. On va voir des investisseurs pour réaliser une stratégie de développement, pour concrétiser un nouveau produit, pour gagner en force de frappe.
Même si cela peut paraître bizarre à entendre, « beaucoup d’entrepreneurs pensent que la communauté des investisseurs va venir à la rescousse si un problème surgit ». Or, ça n’arrive jamais. À ceux qui ne le savent pas encore, les investisseurs entrent dans la partie pour avoir un retour sur investissement intéressant. Pas pour sauver une boîte qui ne sait pas se gérer.

Si vous voyez un bon coup, attendez encore un peu. Un meilleur coup peut encore venir.

L’inexpérience se mesure à la précipitation des mouvements. Au lieu de chercher tous les mouvements, le joueur se focalise sur une seule faille qu’il imagine décisive. Résultat, il rate l’opportunité fatale. Une erreur que Manion retrouve également dans le monde des affaires.
Pour lui, il est vital de garder une vision globale du marché. Tant que toutes les informations ne sont pas réunies, il n’est pas forcément nécessaire de se concentrer sur cette stratégie. Ce ne sont pas forcément les premières opportunités qui sont les meilleures. Et puis, dans les affaires, le roi n’est pas forcément celui qu’on pense.
Ce qui rend le jeu d’autant plus palpitant

Tancrède Blondé

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