Startuper à 53 ans, c’est possible !

Startuper à 53 ans, c’est possible !

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À 53 ans, il est startuper et vient de lancer Beasyness. Avec son application mobile, Bertrand Lazare veut fédérer en quelques clics les dirigeants et leurs fournisseurs dans les métiers de la restauration et du BTP. Une façon de réaliser son rêve de toujours : digitaliser l’intelligence collective.

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Un jour, lui aussi s’est dit : « I have a dream ». Et Bertrand Lazare semble avoir bâti toute sa carrière sur ce principe. Lorsqu’il arpente la Silicon Valley dans les années 90, ce Stéphanois veut déjà créer de nouvelles formes d’entrepreneuriat. « J’ai rêvé d’une entreprise ouverte 24h/24 et 7j/7, dépourvue de murs et capable d’interconnecter des intelligences humaines, argumente l’entrepreneur. Il y a 25 ans, j’étais en pleine Silicon Valley. J’y ai rencontré Steve Jobs. Et même si nos chemins n’ont pas pris la même voie, on a rêvé l’un et l’autre qu’Internet soit l’outil du lien entre les hommes (…) J’ai fait cette mise en œuvre à mon échelle. Je ne m’appelle pas Steve Jobs bien sûr ! Je l’ai faite avec mes valeurs. Et mon dernier bébé est Beasyness. »
Destinée dans un premier temps aux acteurs de la restauration ou du BTP (deux réseaux déjà développés par Bertrand Lazare via RestoPartner et Opteamum), cette application mobile repose sur un fonctionnement qui se veut simplissime et a pour but d’accélérer les relations inter entrepreneurs. Accompagné de Cédric Angéniol, son fondateur prolonge ainsi sa volonté d’innover et son rêve de toujours : digitaliser l’intelligence collective.

Capitaliser sur le retour d’expérience de ses amis professionnels

Certes, c’est un produit de business intelligence reposant sur du big data comme de nombreux autres acteurs du digital. Mais Beasyness veut inventer une nouvelle façon de co-entreprendre, selon ses créateurs, et même « devenir un blablacar de l’entrepreneur », aime à dire Bertrand Lazare.

Pour y parvenir, cet expert en numérique et en coaching des dirigeants d’entreprise mise sur la bienveillance des professionnels qui en font l’usage et sa parfaite connaissance de leurs besoins, sans pour autant se positionner comme une centrale d’achat. Ainsi, l’application recommande les meilleurs fournisseurs pour chacun de ses utilisateurs via la collecte de leurs avis et de leurs conseils sur cette plateforme de business advisor B2B.

La vraie rupture de ce nouvel outil est d’agréger des petits acteurs et de résumer son usage au strict minimum. Même celles et ceux qui ne sont pas nés Digital Natives « ont tous un smartphone dans leur poche, mais ne sont pas geek. Il faut donc du simple, de l’efficace. Deux boutons, un point c’est tout », certifie Bertrand Lazare. Il s’agit donc d’« avoir directement dans sa poche les recommandations de ses partenaires. » Le chef d’entreprise certifie d’ailleurs que « si un gars veut se lancer dans la restauration italienne, on lui fait gagner deux ans de sa vie en capitalisant sur le retour d’expérience. »

Le business model de cette startup repose sur des abonnements avec des tarifications allant de la gratuité à plusieurs centaines d’euros mensuels.

Levée de fonds, recrutements et diversifications : Beasyness se rêve en géant du conseil B2B

Présentée sur le Web Summit de Lisbonne, membre de la French Tech, soutenue par la région Auvergne Rhône-Alpes et Bpifrance notamment, Beasyness ne ferait que commencer. En effet, ses fondateurs souhaitent en faire un acteur majeur de la collaboration entrepreneuriale dans l’Hexagone d’ici à cinq ans et à l’international dans la décennie.

Les moyens déployés pour y parvenir sont eux aussi substantiels. Sur son premier quinquennat, la société drômoise souhaite lever 10 millions d’euros, recruter une cinquantaine de personnes et compte licencier son concept au-delà de nos frontières, ainsi qu’au-delà des deux secteurs qui l’ont vu naître.

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