La vérité sur le recrutement des startups par les incubateurs et accélérateurs

La vérité sur le recrutement des startups par les incubateurs et accélérateurs

Avant de vous dévoiler les coulisses pour réussir à intégrer un incubateur ou un accélérateur, il faut déjà que je réponde à la question que vous vous posez sûrement : quel est l’intérêt (quand on est une startup) de rejoindre ce type de structures ?

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La première raison réside dans le fait qu’une startup accompagnée (et surtout bien accompagnée) augmente alors considérablement ses chances de pérennité et de développement. L’intérêt d’une structure d’accompagnement (incubateur, accélérateur, pépinière…) permet de mettre un maximum de chances de son côté pour développer son entreprise.

Une startup accompagnée a deux fois plus de chance de survie à 5 ans qu’une startup qui ne le serait pas. Je ne développerai pas davantage toutes les bonnes raisons, cela fera l’objet d’un article spécifique.

Mais ayez en tête que face à la dynamique incroyable de la création d’entreprises en France (année record en 2018 avec 700 000, soit 100 000 de plus qu’en 2017), il y a beaucoup de demandes pour intégrer ces structures. La sélection y est donc importante.

Rien qu’au Village parisien que je dirige, je reçois, sans sollicitation spécifique, plus de 150 dossiers par trimestre. À peine une dizaine sera retenue et intégrera la structure.

Alors comment augmenter vos chances d’être retenu par un comité de sélection ?

 

  • Étape 1 : Réussissez l’étape préalable de dépôt de dossier sur le site souvent mis en place par la structure !  Ne laissez pas vos dossiers incomplets ! Le premier réflexe, face au nombre important de startups qui se présentent, c’est d’éliminer toutes celles qui n’ont pas fait l’effort d’aller jusqu’au bout du formulaire !

 

  • Étape 2 : Une fois passée ce premier écrémage, vous serez sûrement invité à rencontrer l’équipe de l’incubateur. Ne loupez pas ce moment qui permet de créer les premiers liens et de se préparer au pitch devant le comité de sélection (qui aura reçu votre dossier avant). Cet exercice dépasse rarement les 10 minutes, questions/réponses incluses !

 

  • Étape 3 : Prenez bien en compte les recommandations de l’équipe de l’incubateur pour préparer votre pitch final.

 

TIPS #1 pour structurer votre pitch :

  1. Se présenter,
  2. Poser le problème que vous cherchez à résoudre,
  3. Présenter votre solution et en quoi elle répond au problème,
  4. Montrer en quoi votre solution est différente de celles qui existent déjà,
  5. Finir avec un closing qui donne envie de vous revoir.
  • Étape 4 : Le jour J face au comité de sélection. Vous êtes convoqué à une heure précise. Ne ratez pas le créneau, n’arrivez surtout pas en retard. Première rencontre avec le jury. Ce dernier peut être composé de corporates à la recherche de solutions, d’investisseurs et de l’équipe de l’incubateur. J’ai déjà vu des jurys de 30 personnes. Cela peut être impressionnant et déstabiliser plus d’un entrepreneur.

 

Tips #2 pour le Jour J

  • Choisir le co-fondateur ou collaborateur le plus à l’aise avec ce genre d’exercice,
  • Éviter de venir à deux pour un pitch, en 5/10 minutes pas le temps de distribuer la parole,
  • Essayez de faire des réponses courtes et efficaces aux questions du jury,
  • Attention à l ‘effet « Bonaldi » des présentations avec démo. La démo n’est pas toujours appropriée sur ce type d’exercice,
  • Éviter les présentations commerciales. Il s’agit avant tout de donner envie au jury de vous revoir, plus que de signer un contrat !

 

Anecdote :

  • Dans la salle d’attente, comme toujours lors de situations de stress que l’on vit en commun avec d’autres, des liens se créent rapidement. À tel point que les startups, qui ne se connaissaient pas avant leur convocation, s’appellent après le comité pour prendre des nouvelles et savoir comment s’est passé l’échange avec le jury et si elles ont été sélectionnées !

 

Enfin, dernier OFF

Souvent, un jury va préférer un entrepreneur « solide » présentant un projet moyen/bon, à un entrepreneur perçu comme « fragile » portant un bon projet. Ce qui est jugé est la capacité à porter et à développer le projet, même dans les phases difficiles.

 

 

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