Lunettes pour tous disrupte le marché de l’optique

Lunettes pour tous disrupte le marché de l’optique

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10 euros les lunettes en 10 minutes. Telle est la promesse de Paul Morlet depuis 2014, année de création de sa startup Lunettes pour tous. Nous avons rencontré cet autodidacte qui n’a pas froid aux yeux et qui semble garder l’échec très loin de lui.

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On ne présente plus Paul Morlet. Tout réussi à ce jeune homme même pas trentenaire depuis qu’il a lancé sa toute première marque Lulu Frenchie en 2010, à seulement 20 ans, après deux ans d’alternance à la SNCF, dans le cadre d’un BEP électricité. Le Lyonnais rencontre Xavier Niel, patron de Free, et les deux hommes décident de lancer Lunettes pour tous, une enseigne low cost qui entend bien révolutionner l’optique.

Et l’innovation est au cœur de Lunettes pour tous. Le concept ? Des magasins qui permettent d’acheter des lunettes de vue à partir de 10 euros tout compris (montures et verres). Autre tour de force ? Il est possible de repartir avec sa paire en seulement 10 minutes. Lorsque l’on sait qu’une monture se chiffre souvent aux alentours de 300 euros et qu’il faut plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour avoir un rendez-vous chez l’ophtalmo, on comprend mieux pourquoi cette offre express a rencontré son public sur le marché de l’optique français.

L’échec ne passera pas par lui

Humble, cet autodidacte de 29 ans n’estime pas avoir couru de grands risques, comme il nous l’explique dans cette vidéo tournée au salon des entrepreneurs les 6 et 7 février 2019 à Paris. « Je n’avais pas de situation de famille avec des enfants. Je n’ai pas engagé beaucoup d’argent. Seulement 2 000 ou 3000 euros au début. J’estime que mon risque, à l’époque, était hyper maîtrisé, car je n’ai pas pris d’investisseur ni de prêt bancaire. C’était de la croissance organique en BtoB avec des acomptes, des soldes et de la marge », avant de conclure, pragmatique, que « le grand risque pour un dirigeant est d’être responsable juridiquement de ce que vous faîtes dans votre boîte ».

Quant à l’échec, s’il ne l’a pas encore vécu, c’est sans doute grâce à sa capacité à rapidement pouvoir changer de cap. « Je suis très critique envers moi-même. Dès qu’un truc marche moins bien que prévu, j’ai tendance à vite arrêter, changer et tout remette en question. Quand je vois un échec, j’ai tendance à changer de direction. Pour moi, les grands échecs arrivent si on s’obstine dans un truc qui ne marche pas », estime-t-il.

Et la suite ?

Avec un chiffre d’affaires de 21 millions d’euros en 2018, Paul Morlet ne compte pas en rester là et entend bien atteindre les 50 millions de revenus cette année. Côté boutiques, il vise l’ouverture de 30 enseignes supplémentaires, portant à 50 son nombre de points de vente. Pour cela, de nombreuses embauches sont prévues afin de passer de 230 à 500 employés.

Avec tous ses projets, Paul Morlet ne veut pas uniquement avoir un magasin à Paris, à Lyon, à Marseille ou encore à Bordeaux. Son objectif est de proposer au minimum 40 adresses tricolores pour que 80% des Français puissent le trouver rapidement près de chez eux. Il espère ainsi devenir une marque installée, « à l’instar d’un Carrefour ou d’un Auchan ». Et pas seulement rester un label parisien, jeune et connecté, mais que M. Tout-le-Monde vienne chez Lunettes pour tous. Il cherche donc à s’installer en province et pas seulement dans les lieux les plus branchés comme le Marais à Paris ou le cœur des grandes agglomérations. Cette envie passe par un recrutement massif, mais aussi par la formation et la communication.

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