Business Women : maternité et entrepreneuriat, duo gagnant ou perdant ?

Business Women : maternité et entrepreneuriat, duo gagnant ou perdant ?

Maternité et entrepreneuriat

« Mon entreprise, c’est mon bébé. » Beaucoup d’entrepreneurs le disent, créer sa structure, c’est un peu comme avoir un enfant. Dès lors, comment aborder ce challenge supplémentaire de la maternité lorsqu’on est créatrice d’entreprise ? Charline Goutal-Redrado et Julie Bellaïche, invitées de Business Women racontent leur expérience.

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Pérennité de la société, continuité de la carrière, culpabilité face aux actionnaires, de nombreuses questions accompagnent la grossesse d’une entrepreneure. Charline Goutal-Redrado, fondatrice de Naïa Paris et Julie Bellaïche fondatrice de la société Les P’tits Boss ont toutes les deux relevé le défi. Elles témoignent des difficultés de ce passage important dans leur vie de femme comme de cheffe d’entreprise.

Maman et entrepreneure : la surcharge mentale ?

La maternité représente une grande étape dans la carrière d’une femme. Malgré le congé paternité qui se démocratise, certaines choisissent de mettre leur vie professionnelle sur pause en apprenant leur grossesse. Julie Bellaïche, future maman, estime qu’en tant qu’entrepreneure la question ne se pose pas. Pour elle, il y aura naturellement une sorte de mise en veille de sa vie professionnelle, mais celle-ci sera de courte durée. Elle pense notamment qu’elle ne profitera pas autant de son congé maternité que si elle était salariée. « On ne stoppe pas une entreprise du jour au lendemain. » assure-t-elle.

Pour une entrepreneure, la possibilité d’envisager son congé maternité l’esprit libre dépend en grande partie du niveau de développement et de la maturité de la société. « J’étais plus sereine de savoir que j’avais une équipe avec moi (…) et de savoir que j’avais un associé. Je me suis dit que j’allais pouvoir prendre quelques semaines, cela me rassurait. » témoigne Charline Goutal-Redrado.

Cette dernière évoque une autre difficulté, rencontrée par certaines femmes, qu’elles soient entrepreneures ou non : la culpabilité ressentie à l’annonce de leur grossesse. Dans le cas de Charline Goutal-Redrado, c’est face à ses actionnaires qu’elle s’est trouvée mal à l’aise en annonçant qu’elle était enceinte.  « Je trouve ça assez horrible de penser ça en tant que femme (…). ». Elle souligne d’ailleurs l’inégalité qui existe encore sur ce sujet : la grossesse de sa compagne impacte encore assez peu la carrière d’un homme.

Savoir bien s’entourer

Après la grossesse se pose la question de la garde du nouveau-né. Julie Bellaïche est fondatrice de Les P’tits Boss, un réseau de micro-crèches. Selon elle, un employeur a tout intérêt à aider ses employés à financer une place en crèche. Il évite ainsi des absences dues à un mode de garde mal adapté et favorise la sérénité, la reconnaissance et par conséquent la productivité des parents salariés.

En tant que créatrice d’entreprise, la garde d’enfant représente un enjeu crucial. Charline Goutal-Redrado insiste notamment sur la nécessité de se préparer à l’arrivée de l’enfant et à la fatigue que cela implique. Elle conseille de prévoir un budget pour des nounous de nuit qui lui ont permis de pallier le manque de sommeil.

Pour les deux mamans entrepreneures invitées de Business Women, la maternité n’est donc pas incompatible avec l’entrepreneuriat. « La solution c’est de s’entourer » affirme Charline Goutal-Redrado ; s’entourer de ses proches, de son compagnon mais aussi de son associé, de ses équipes et d’une bonne garde d’enfant. Surtout, Julie Bellaïche suggère de cesser de « voir la grossesse et la maternité comme un défaut (…) cela changera forcément la vision des femmes qui voudraient entreprendre. »

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