Business Women : parlons cash

Business Women : parlons cash

Cash

S’il ne fait pas toujours le bonheur, l’argent reste au coeur des préoccupations d’un entrepreneur. Entre levées de fonds et rémunération, la question du financement est intrinsèque à la création d’une entreprise. Aurélie Perruche, fondatrice de MaSpatule.com et Noelie Balez, fondatrice de Pampa, invitées de Business Women, se confient sur ce sujet tabou du “cash”.

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Levée de fonds, business angels, capital, love money, equity, … si vous êtes entrepreneur, ces notions n’ont aucun secret pour vous. Car pour créer son entreprise, il faut une bonne idée, certes, mais aussi des financements. Dès lors, a-t-on besoin de beaucoup d’argent pour entreprendre ?

“Oui et non” répondent nos invitées qui estiment qu’aux balbutiements du projet il n’est pas nécessaire d’investir énormément. Beaucoup d’entrepreneurs commencent sans argent ou bénéficient de l’aide de leurs proches ce qui leur permet de sonder le marché sans dépenser des fortunes. Mais, en fonction du secteur d’activité et de la concurrence, un capital plus important est souvent essentiel. C’est à ce moment qu’interviennent les fameuses levées de fonds.

La levée de fonds, un frein à l’entrepreneuriat féminin ?

C’est un fait qui doit interroger. Depuis 2008, seulement 2% des montants levés ont été fait par des femmes. Ce chiffre, publié par le collectif Sista semble témoigner des inégalités de genre qui persistent dans le milieu de l’entrepreneuriat. Discrimination ou autocensure, quels sont les freins qui empêchent les femmes de lever des fonds ? Pour Aurélie Perruche, il existe bel et bien des discriminations liées au genre. Mais selon elle, l’écart de montant levé relève davantage de la tendance des femmes au pragmatisme : “Elles vont demander ce dont elles ont besoin. Une femme qui a besoin d’un million va demander un million, là où un homme en demandera deux.”. Elle reconnaît qu’il reste du travail pour que les femmes lèvent plus de fonds mais elle pense aussi que celles-ci doivent prendre davantage confiance en elles.

Devenir entrepreneur : vocation ou appât du gain ?

La question de l’argent reste un tabou en France. Et parce qu’il est en quête permanente de financement, l’entrepreneur n’a pas toujours bonne presse. Pourtant, selon Aurélie Perruche, beaucoup d’entre eux ne se lancent pas pour l’argent mais plutôt “pour changer le monde à [leur] façon”. Noelie Balez ajoute que la motivation principale pour créer son entreprise reste la passion. “J’ai besoin de l’adrénaline, de construire des projets, de monter mon équipe parfaite […]”, insiste-t-elle. Elle rappelle d’ailleurs qu’il existe des moyens bien plus efficaces et confortables pour s’enrichir que la création d’entreprise. Et d’ajouter que les risques financiers que prennent les entrepreneurs sont considérables : “On peut tout perdre du jour au lendemain et on ne touche pas de chômage si la boîte s’arrête.”

Pour nos deux invitées, créer son entreprise c’est un peu comme changer le monde. Une ambition qui va bien au-delà de la simple quête pécuniaire et qui justifie une prise de risques importante tant personnelle que financière.

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